Lundi 4 avril, s’est signée au Club Nautique de Nice la Charte de partenariat du sanctuaire de Pélagos. L’occasion pour les communautés azuréennes de s’engager pour la protection des mammifères marins en Méditerranée. Pourquoi ce sanctuaire ? Quels sont les enjeux de cette Charte ?
Le sanctuaire PELAGOS est un espace maritime de 87 500 km². Avec 1 256,41 m de linéaire côtier, il s’étend de la presqu’île de Giens à la lagune de Burano en Toscane méridionale. Il englobe les eaux bordant de nombreuses îles dont la Corse et le nord de la Sardaigne, et des îles de taille plus petite comme celles d’Hyères, de la Ligurie, de l’archipel toscan et des Bouches de Bonifacio.
Créé dans le but de protéger les mammifères marins contre les perturbations anthropiques, le Sanctuaire PELAGOS fait partie de la liste des Aires Spécialement Protégées d’Importance Méditerranéenne (ASPIM). Ce programme des Nations Unies pour l’Environnement se met en place dans le cadre du protocole « Biodiversité » de la convention de Barcelone. Objectif souhaité : concilier le bon développement des activités socio-économiques avec la protection des habitats et des espèces.
Ce sanctuaire recèle de nombreuses espèces de dauphins mais aussi des baleines et des cachalots parfois visibles de la Baie des Anges.
Les objectifs de la Charte sont de deux types :
D’abord, les collectivités doivent s’engager à intensifier leurs bonnes pratiques relatives à la conservation des cétacés, notamment concernant la maîtrise de la pollution rejetée en mer. En effet, un sac en plastique de supermarché perdu dans la nature finit inévitablement sa course en mer. Là, les dauphins peuvent facilement le confondre avec une méduse, l’avaler et mourir d’inclusion intestinale.
D’autre part, il est important de faire connaitre la présence des cétacés si près des plages. Peu d’estivants imaginent que la zone maritime entre la Côte d’Azur et le Continent est un des hauts lieux mondiaux de rassemblement de baleines, cachalots et dauphins.