Née le 16 novembre 1908 à Bruxelles, en Belgique, elle prononce ses voeux de religieuse à la congrégation de Notre-Dame de Sion en 1931. Un an plus tard elle part pour la Méditerranée et découvre, l’Egypte. Elle s’installe au Caire et combat, aux côtés des chiffonniers, pendant plus de 20 ans, la pauvreté et l’exclusion.
En 1980, elle fonde l’Asmae-association Sœur Emmanuelle et aide, avec la construction d’écoles, de dispensaires et de dialogues entre les juifs et les musulmans, des milliers d’enfants dans le monde, de l’Egypte au Soudan, du Liban aux Philippines, de l’Inde au Burkina Faso.
Partout dans le monde, les messages d’aides de Soeur Emmanuelle ont été entendus et de nombreuses structures se sont crées. A Nice, les Amis Des Enfants (ADE) récolte depuis plusieurs années, des dons en réponse à la demande de Soeur Emmanuelle et Soeur Sara pour nourrir les enfants les plus démunis de la planète, en particulier au Soudan.
Soeur Emmanuelle publie en août 2008, quelques mois avant ses cent ans, « J’ai cent ans et je voudrais vous dire », dans lequel elle tire les enseignements du siècle passé.
Le respect de la France
La religieuse franco-belge connue dans le coeur des français pour son franc-parler et sa vitalité a su trouver la reconnaissance de tous.
Pour le président de la République, Sœur Emmanuelle « était une femme de foi aux convictions élevées, mais aussi une femme d’action, pour qui la charité passait par des actes concrets de solidarité et de fraternité à travers le monde ». Nicolas Sarkozy a aussi rendu hommage à « la personnalité pétillante, souriante et débordante d’énergie de Sœur Emmanuelle, qui savait nous interpeller en nous tutoyant pour toucher notre cœur, nos certitudes et notre confort ».
Tout comme l’Abbé Pierre elle reste le symbole de la cause des déshérités. Décédée dans la nuit du 19 octobre, soeur Emmanuelle sera inhumée mercredi, « dans la plus stricte intimité », à Callian dans le Var.