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22 novembre 2024

Surenchère sécuritaire …à bon marché!

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Eric Ciotti, chantre d’une société libéral-autoritaire, s’est exprimé avec des propos martiaux : « L’Etat islamique nous a déclaré la guerre. La menace à l’extérieur comme à l’intérieur de notre pays est toujours extrêmement forte » .

Cette vision surplombante de l’Etat ne doit pas cacher la démagogie qui sous-entend :

« La suppression de l’état d’urgence par Emmanuel Macron, le 1er novembre dernier, fut une erreur et une faute ».

De ce pas, au lieu de punir de façon juste et exemplaire celui qui commet le crime ( et oui, dans un état de droit on sanctionne l’ acte et non la personne!), on arrivera à l’application de la théorie du criminologue César Lombroso ( auteur en 1876 de ‘L’homme criminel » ) pour lequel il y avait les criminels-nés qu’on détectait grâce à la physiognomonique .


Comme après chaque attaque terroriste, la polémique enfle, et chez les politiques, certains esprits s’échauffent. En cause, les fameux fichés S. On assiste à une surenchère sécuritaire sur le sort à réserver aux personnes soupçonnées de radicalisation figurant sur ce fichier.

Sans surprise, Marine Le Pen est en pointe sur le sujet, réclamant l’expulsion des fichés S étrangers et la déchéance de nationalité pour les binationaux. Dénonçant la « coupable naïveté » d’Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez prône le rétablissement de l’état d’urgence, la rétention administrative des fichés S les plus dangereux et l’expulsion des étrangers se trouvant dans ce fichier.

Mais Manuel Valls est lui aussi monté au créneau, se disant favorable à la rétention administrative pour certains fichés S, et souhaitant l’interdiction du salafisme.

Certes, le pays n’est plus sous l’état d’urgence, qui n’a pas été reconduit en novembre dernier, mais une partie des dispositions permises par ce statut d’exception ont été pérennisées dans le droit commun avec la dernière loi sur la sécurité intérieure et de lutte contre le terrorisme.

Faut-il aller plus loin ? Peut-être. Il est en tout cas normal de s’interroger sur ce qui pourrait être amélioré pour renforcer la sécurité face aux terroristes, mais l’important est surtout de regarder ce qui est réalisable, tout en étant conforme à l’état de droit.

Pas de se livrer à une sorte de concours Lépine démagogique en matière sécuritaire.

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