Depuis le 9 décembre 2008, les agents de conduite des TER à Nice sont en grève. Ils protestent contre l’annonce faite par la SNCF d’augmenter de 20% le nombre de TER en circulation. Car la direction n’a pas annoncé d’augmentation de personnel. C’est ce que réclament les cheminots, par l’intermédiaire de leurs syndicats, CGT en tête. Ce conflit social « rend difficile, voire impossible le trafic dans le département », selon Christian Estrosi, qui s’était exprimé dans un communiqué la semaine dernière. Suppression de trains, retards,… c’en est trop pour les élus locaux. A la demande de Michel Vauzelle, président du Conseil Régional, le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, nomme une médiatrice pour résoudre le problème. Françoise Buffet, Directrice départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle des Alpes-Maritimes a donc la charge de régler cette bataille. Une mission de conciliation est en cours. Mardi 13 janvier, une première réunion a eu lieu. Chaque partie fait par de ses positions et aucune solution n’a été trouvée. Mercredi, la direction régionale de la SNCF et les syndicats ont à nouveau été convoqué pour une réunion, qui s’est fini tard hier soir.
Grève alternée
Avant même la fin de cette rencontre dans les locaux de la Préfecture des A-M, la direction de la SNCF a annoncé que la grève était encore reconduite pour une durée de 24 heures. Les prévisions évoquent un train sur quatre sur l’axe Les Arcs-Vintimille et un train sur trois sur l’axe Nice-Breil.
Depuis un mois et demi, les conducteurs de TER appliquent une méthode de grève alternée. Un jour par-ci, un jour par-là pour chacun. Ce type de manifestation s’avère très perturbant mais terriblement efficace pour gêner la SNCF et ses usagers principalement. Le pourcentage de grévistes n’est jamais le même et il est compliqué d’évaluer le trafic au jour le jour. Un calvaire pour les 22 000 passagers quotidiens de la ligne Nice-Monaco.