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22 novembre 2024

Tête à tête avec Luna et Blanche de  » Plus belle la vie »

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Un record absolu pour la chaîne du service public qui fait des envieux comme TF1… ! Il paraîtrait même que la chaîne privée travaille sur des pilotes de mini-séries de 22 minutes. Mystère !!!

luna.jpg« Plus Belle la Vie » est un feuilleton télévisé français produit par Hubert Besson, Michèle Podroznik et François Charlent et créé par Magaly Richard-Serrano, Bénedicte Achard, Georges Desmouceaux, et Olivier Szulzynger. Certes, il a fallu du temps à ce projet ambitieux pour atteindre une bonne audience, mais le pari est réussi. Cette telle effervescence pourrait peut être s’expliquer par le fait que c’est la première fois qu’il existe ce type de série en France : Raconter la vie d’un quartier à travers des personnages sans paillette.

Des personnages, il y en a de plus en plus : le dernier arrivé est celui de Florian Estève (Franck Bordes) un juge d’instruction nouvellement nommé au tribunal d’Aix-en-Provence. Sa fille de 12 ans, Élodie, le rejoindra quelques épisodes plus tard dans le quartier du Mistral. Deux ados sont encore en lice pour incarner à l’écran cette fillette perturbée par la séparation de ses parents. Une première pour « Plus belle la vie » !

A l’occasion du 47ème festival de Télévision de Monte Carlo, Nice-Premium a rencontré la fille rebelle de Mirta, Luna alias Anne Decis, et une femme à poigne, Blanche alias Cécilia Hornus :Deux belles actrices bien sympathiques et simples.


Nice – Premium : « Plus Belle la Vie », le feuilleton marseillais de France 3 qui cartonne. Pourtant, quand on le regarde une première fois, on n’accroche pas forcément. Il est vrai que cela peu dépendre de l’épisode diffusé ce jour-là, mais si vous fidélisez ce rendez-vous 4 ou 5, on en devient vite accro. Comment tombe-t-on dans cette fiction ?

Anne Decis : Le bouche à oreille, quelqu’un de la famille ou des amis en parle et puis ça contamine la famille. C’est assez fréquent.

N-P : Certes mais comment expliquer cette effervescence ?

Anne Decis : La recette de ce feuilleton, c’est le trans-générationnel. Toutes les générations se retrouvent de 16 à 80 ans. Tout le monde se reconnaît. Les gens s’identifient aux personnages, c’est aussi ça qui fait qu’on s’accroche à la série et en même temps, il y a des histoires complètement romanesques et dingues qui se passent. On est parfois à la limite du vraisemblable, d’ailleurs. « Plus Belle la Vie », c’est comme un livre. On s’accroche aux personnages sans cesse en évolution et le téléspectateur veut toujours savoir ce qu’il va se passer ensuite.

N-P : Des histoires qui accrochent mais aussi des scénarii en constante corrélation avec l’actualité.

7-36.jpgCécilia Homus : Pas tellement du point de vue politique car c’est délicat, mais il y a quand même des personnages de gauche, de droite. On aborde des sujets comme le chômage, la grossesse d’une adolescente, la maladie, les problèmes de sans papier, le divorce, l’homosexualité, les problèmes de couples, les confrontations parent/enfant, la quête de l’amour …

Anne Decis : On aborde tous les sujets de société même ce qui ne sont pas ou peu traités dans des fictions. Ça parle de la vie de tout le monde.

N-P : Il y a aussi l’effet de dates.

Cécilia Homus : Oui, on fête Noël, le jour de Noël, le 1er mai, Pâques …Les gens sont vraiment en miroir. Il y a une vraie empathie envers les personnages grâce à cela aussi.

N-P : Que pensez le fait que la série soit tournée sur Marseille ?

Cécilia Homus : C’est important que cette fiction soit tournée sur Marseille. Parce que c’est une ville-port qui a beaucoup de brassage culturel, beaucoup de différence, beaucoup de personnes d’origine de tout horizon. On le traite aussi dans le feuilleton. Marseille, c’est une ville ouverte. Même si ce n’est pas un feuilleton marseillais, c’est un feuilleton qui se passe à Marseille, qui fait beaucoup rêver les gens. Dans le nord, les gens adorent. 30% des scènes sont tournées en extérieurs et cela donne un aspect positif à la série.

N-P : Comment va évoluer le personnage de Luna dans les prochains épisodes ?

Anne Decis : Il a vécu beaucoup de chose ces derniers mois, beaucoup de remous dans sa vie sentimentale et personnelle. Pour le moment, je suis en phase de repos. Dans les deux premières années ; le personnage de Luna a beaucoup évolué. Elle est carrément passée d’une fille assez irresponsable, égoïste, et très rock’n’roll à une fille stable en rencontrant l’amour auprès de Guillaume Léserman. Elle a su tirer un trait sur ses ambitions de comédienne, rentrer dans le moule et travailler avec son amie Charlotte dans l’atelier.

N-P : Luna est très cool

l.jpg Anne Decis : Oui, je suis très attachée à ce côté-là mais également à côté « libre » qu’elle a. Je pense que c’est ce que les gens aiment dans ce personnage. C’est-à-dire que c’est quelqu’un, même si elle ne le fait pas, on sent qu’elle peut t’envoyer bouler très rapidement. Elle est franche. Les gens, ils l’aiment car en réalité on n’est pas comme ça. C’est toujours agréable de voir quelqu’un qui est libre de ses choix, de ses prises de position. Dans quelqu’un temps, mon personnage va connaître une petite révolution, mais je ne vous le dirais pas, je vous laisse libre de vos suppositions. En fait, on ne sait pas ce qu’il va se passer pour notre personnage dans six mois. On se laisse surprendre par l’imagination des auteurs.

N-P : Comment Luna décrirez Anne ?

Anne Decis : Il y a de nous dans les personnages parce que quand on joue au quotidien un personnage, on met forcément quelque chose de nous. Même quand on joue, tout court, un rôle. La chose que je pourrais partager avec mon personnage, c’est un certain dynamisme. Je ne suis pas quelqu’un de très mou dans la vie. La passion du théâtre aussi. Par contre, parfois, elle agit sur certaine chose, que moi je ne serais incapable de et où je suis très critique : vis-à-vis de sa maternité, de son fils, elle tient des propos que je n’ai pas. Je ne pourrais pas abandonner mon enfant pour vivre mon rêve où alors on l’inclut dedans, mais ce n’est pas possible de se dédouaner comme elle a pu le faire avec son fils. C’est un personnage très jouissif à jouer. Je me régale. Ce personnage n’est pas dans le bon sentiment, il est pétri de paradoxe, elle n’est pas douce, elle rentre un peu dans les brancards et j’aime bien.

N-P : Durant ces derniers épisodes, Blanche a vécu des moments très difficiles : elle était tenue prisonnière par le petit copain de sa fille. Une vengeance qu’il voulait faire payer au meurtrier de son père, Franck qui n’est autre que l’amour de Blanche. Aujourd’hui, le cauchemar de l’institutrice est terminée, enfin …. presque ….

Comment va évoluer le personnage de Blanche dans les prochains épisodes ? Va-t-elle rester avec Franck ?

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Cécilia Homus : Pour l’instant, oui de ce que j’en sais. Sur les textes, on a une attitude de 3 semaines et sur l’histoire à peu près deux mois. On n’a pas tous les détails. Le personnage de Blanche est beaucoup équilibré dans la série par rapport à Luna. Marié depuis l’âge de 19 ans, deux enfants, instit, menant de front la famille, le mari, le travail, très dynamique. Il y a eu quand même beaucoup d’évènements catastrophique qui sont arrivés dans sa vie. En ce moment, c’est une sorte de seconde chance, elle retrouve l’amour. Certes un peu compliqué, car l’histoire de Franck est assez sombre, mais Blanche, c’est vraiment une femme de l’amour. Elle a un côté Madame je sais tout, qui veut se mêler de tout, on est entrain de découvrir son côté romantique et je trouve cela passionnant à jouer surtout sur ma génération. 40 ans, l’âge des grandes questions, la moitié de la vie, Blanche est dans une renaissance.

N-P : Elle vous ressemble ?

Cécilia Homus : Elle a des côtés qui me ressemblent. Elle est plus frondeuse que moi. Elle arrive à faire coïncider vraiment son intérieur et son extérieur. Par exemple, dans l’histoire avec Franck, elle arrive à dire : « C’est ça que je veux, même si toi, ma fille tu n’es pas d’accord ». Elle est engagée politiquement, elle s’est présentée aux élections, elle a écrit des romans érotiques, ce qui n’est pas évident, car c’est une image décalée par rapport à ce qu’elle est. Je la rejoins sur les valeurs familiales, sur l’écoute des autres, sur le dynamisme. Je suis quelqu’un de très énergique dans la vie comme Blanche.

N-P : Outre vos rôles interprétés dans Plus Belle la vie, vous avez l’opportunité de tourner ailleurs ?

Anne Decis : Oui, mais on ne peut pas faire deux choses en même temps. Cette série, elle est passionnante, on s’y engage totalement corps et âme donc on ne peut pas mener des projets parallèles alors sur un temps très court sinon on s’épuise trop. On a la latitude malgré tout de pouvoir tourner, faire du théâtre, prendre congés et c’est le cas pour beaucoup de comédiens qui développent des choses à côté. J’ai tourné dans un film pour M6, je reprends des projets théâtres en octobre. Alexandre Fabre, qui joue Frémont fait du théâtre. Sylvie Flepp qui joue le rôle de ma mère fait un spectacle à Paris qu’elle reprend à la rentrée. Rebecca Hampton tourne beaucoup pour M6, Dounia Couesens aussi.

Cécilia Homus : C’est compliqué à mettre en place mais la production nous aide. Moi, j’ai tourné pour un humanitaire qui va passer à la rentrée.

N-P : Pour terminer, Côte d’Azur en quelques mots.

Anne Decis : MER et SOLEIL

Cécilia Homus : Mer et soleil mais aussi exaltation de la féminité

Anne Decis : Oh dit donc « exaltation de la féminité » !! (Sourire)

Cécilia Homus : Oui, les filles du midi, ce n’est pas du tous les même qu’à Paris ou en Bretagne. Il y a un côté assumé. C’est une femme parfois décalée parfois « too much » et que je trouve très attendrissante.

Site Internet : plus-belle-la-vie.france3.fr/

Tous les jours sur France 3 à 20h20 du lundi au vendredi.

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