Le clash du projet « Huster » au Théâtre de la Photographie et Image et le nouveau projet au contours encore fumeux pour l’utilisation de cet endroit qui retrouvera son nom original de Théâtres de l’Artistique , n’a pas trouvé le consensus de l’opposition ( de gauche et de droite) au Conseil municipal de Nice.
Après la conférence de Christian Estrosi de jeudi soir, les critiques , parfois sarcastiques, ont fusées.
Au delà du parti pris (on doit d’apposer ? oui, on s’oppose..), ont-ils tous les torts ?
On commence par Patrick Allemand ( Un autre avenir pour Nice):
« La décision de provoquer, dans la précipitation et l’impréparation les plus totales, les déménagements en cascade du TPI, de la collection Ferrero et du Forum de l’Urbanisme, sans s’assurer au préalable de la solidité du projet, témoigne de l’incroyables légèreté et amateurisme de la part de Francis Huster tout autant que du maire de Nice » – dit la conseiller municipal de gauche.
Et il poursuit ainsi : « Finalement, après avoir perdu deux ans et de l’argent, les Niçois apprennent, que ce lieu deviendra un « centre d’arts pluridisciplinaire » et que les salles abriteront la collection Ferrero – qui va déménager pour la 3ème fois – et des artistes et des PDG ».
Une première synthèse: : « Bref, l’Artistique sera une sorte d’« auberge espagnole » qui ramènera cette salle d’exception au niveau d’une « simple » salle des fêtes comme il en existe tant ».
Et une conclusion sévère: « Aucun projet qui donne un sens, aucune vision. C’est tout-à-fait symbolique de la place que le maire de Nice donne à la culture : lui servir de faire valoir ».
Deuxième coup de canon , cette fois-ci se sont Marie-Christine Arnautu et Philippe Vardon ( RN) qui sont les artilleurs:
D’abord, un petit rappel ( 3 février 2016): « C’est cette aura absolument extraordinaire sur le théâtre et le cinéma français qui aujourd’hui s’installe à Nice » déclarait Christian Estrosi, « C’est possible à Nice par le volonté du maire Monsieur Christian Estrosi », renchérissait Francis Huster.
Puis , la première balle de canon est tirée: « La municipalité a beau présenter désormais un nouveau projet pour le bâtiment de Dubouchage, on peine à s’enthousiasmer et on se prend à douter quand on nous annonce à nouveau telle ou telle star entre ces murs ».
Voici la troisième: « Et si pour une fois la municipalité bâtissait sur du dur et du durable plutôt que sur le sable et l’instantané de la communication ? »
Pique finale : « Au fait, puisque l’on évoquait le déménagement du Forum de l’Urbanisme, que deviennent les anciens abattoirs et les 40 000 m² du fameux « chantier 109 » ou « sang-neuf » qui devait devenir, piloté par Sophie Duez, le haut-lieu de la culture à Nice ? « C’est sûr, ça se fera » déclarait Sophie Duez… en 2009″.
Et oui, celle-ci on l’avait oubliée.