Le communiqué de cette association très présente dans le débat public est une contribution positive à la situation tendue qui s’annonce pour ce week-end.
Au delà de l’agitation , parfois spéculaire au rôle de chacun, il faut faire de la pédagogie et indiquer clairement que le droit de manifester ne peut pas être associé au vandalisme, casseurs ou pas casseurs. Et que la liberté de ne PAS manifester doit être également assurée.
L’ordre public n’est pas seulement le devoir de l’Etat d’intervenir pour éviter les infractions aux lois mais aussi de permettre aux citoyens d’exercer leur liberté de comportement individuelle.
Faire de la pédagogie est toujours souhaitable.
Par contre , ce document va au delà du sujet au point 1 et il est inapproprié quant à la proposition « finale »: le Préfet « devrait » négocier avec les « représentants » des Gilets Jaunes ? Mais quels représentants ? Et représentants de qui ?
« Le Préfet des Alpes-Maritimes a annoncé une interdiction sectorisée de manifester à Nice pour l’acte 19 des Gilets Jaunes. Bien évidemment, la venue d’un chef d’État nécessite des mesures de sécurité. Bien évidemment, personne n’imagine l’avenue Jean Médecin à Nice ressembler aux Champs Elysées lors des actes de violences de samedi dernier. De plus, les Gilets jaunes niçois ont toujours montré une bonne tenue lors de leurs défilés. Dès lors, l’interdiction de manifester demandée par les tenants du tout répressif semblerait être la seule alternative. Pour autant, nous refusons de nous laisser enfermer dans l’impasse qui nous est imposée : la répression ou le chaos. Une autre alternative est possible :
- Une réponse politique et économique :
Nous demandons au Gouvernement d’annoncer avant samedi quelles suites seront données au grand débat national et de donner des garanties sur la possibilité d’avancées démocratiques et sociales grâce à ce processus : modalités de prises de décisions suite aux propositions émises (conférence sociale ? débat parlementaire ? référendum ?) et calendrier de réalisation.
- Une réponse sécuritaire proportionnée et raisonnée :
Le Gouvernement n’a pas su garantir la sécurité et l’ordre public sans porter atteinte aux libertés fondamentales ni à l’intégrité physique et psychologique des personnes.
Nous demandons au Gouvernement et au Préfet des Alpes-Maritimes de permettre les manifestations à Nice tout en garantissant la sécurité de tous et sans recourir aux armes mutilantes (grenades de désencerclement et LBD 40).
Nous demandons aux Gilets Jaunes de se dissocier des casseurs et, si des casseurs se manifestent, de coopérer avec les forces de l’ordre afin de les laisser les isoler et les empêcher de nuire.
Nous demandons au Préfet des Alpes-Maritimes d’organiser une réunion de concertation avant samedi en invitant les Gilets Jaunes azuréens à y envoyer leurs représentants et d’instaurer enfin un dialogue permettant de concilier droit de manifester, sécurité et ordre public. »