Depuis quelques années, les mentalités évoluent, une sensibilité écologique est apparue et les gens ont ressorti leurs bicyclettes ou se sont achetés des vélos, n’en pouvant plus surtout de rester coincés, des heures durant, dans les embouteillages.
Du coup, ce boom de la bicyclette a déclenché une pression sur les édiles municipaux et les autorités. Un programme de constructions de pistes cyclables devrait être mis en place afin de garantir les sécurités des cyclistes et des piétons.
L’objectif est clair : développer une meilleure infrastructure cyclable pour réduire l’usage de l’automobile qui se heurte au problème de l’espace. La ville moderne a été construite autour de l’automobile qui y règne en maître, s’il faut d’urgence la déloger, il faut alors repenser de fond en comble la circulation urbaine. En gros, l’espace urbain est dédié à la circulation
Les pistes cyclables doivent être larges et très bien entretenues. Il faut partout changer les priorités, repenser l’espace transport de nos grandes villes. Il s’agit par là de redéfinir les usages de l’espace urbain et placer, non plus, l’habitude de l’automobile au centre mais celui du vélo.
La France est, sur ce point, bien en retard. Si l’on n’utilise pas le vélo pour se déplacer, c’est qu’il est jugé dangereux contrairement à ce que l’on peut voir en Allemagne, en Suisse ou au Canada. Il nous faut donc en France de vraies pistes cyclables qui séparent totalement le cycliste de la circulation automobile et des bus.
Prenons l’exemple sur les bicy-capitales comme Copenhague, modèle du genre en la matière. Pourtant, au départ, les habitants de Copenhague avaient rechigné à la généralisation des pistes cyclables et, surtout, au fait de leur donner la priorité dans le tissu urbain.
A Nice, pourtant privilégiée par la superficie de ses voies de circulation, on n’avance pas beaucoup, on piétine et tous répètent à qui mieux mieux que le vélo n’est pas la solution au transport. Nous ne le croyons pas. Il faut avoir une politique volontariste et donc fermer certaines voies de circulation à l’automobile, redéfinir les horaires de livraisons et généraliser les pistes cyclables, en faire même des autoroutes pour cyclistes !
Certains objectent que 50 % des cyclistes font des trajets en réalité de moins d’un km alors qu’en automobile, en bus ou en métro, nous sommes dans une fourchette moyenne de 7 à 10 kilomètres. Par conséquent, le tout vélo ne saurait être une solution viable contre la pollution atmosphérique ou les problèmes de transport . La bicyclette ne serait pas un moyen de transport de masse. Mais, une des grandes questions de la COP 21 n’est-elle pas aussi de se demander si nous devons continuer de raisonner dans le schéma mental d’une société de masse ?
La bicyclette est une alternative réelle de transport, une alternative saine. L’usage de la bicyclette peut être généralisé, sécurisé et garanti. Bien sûr, cela suppose une politique de transports publics et de passage de bus réguliers avec des couloirs prioritaires pour les bus et les vélos.
De toute façon, résoudre les problèmes urbains de circulation automobile, c’est forcément s’opposer aux automobilistes mais doivent-ils vraiment avoir le dernier mot ?
Il faut inverser la tendance, fuir la civilisation du bruit, des échangeurs d’autoroutes et des fumées de pots d’échappement. Il faut construire non plus des pistes cyclables mais transformer des portions de rues en couloirs à vélo. D’ailleurs, un simple calcul est vite fait. Une voie de 3 mètres de large qui contiendrait sur une portion régulière 20 automobiles et sachant qu’une voiture ne contient en moyenne que 1,3 personnes par auto, ne transporterait au bout du compte que 26 passagers. A l’inverse, sur la même voie passée au tout bicyclette, on pourrait compter au maximum 250 cyclistes soit 250 passagers ce qui équivaudrait à une capacité de transport dix fois supérieur !
Le vélo a bien tous les atouts.