Participer volontairement à la traçabilité des personnes contaminées par le Covid-19 ne constitue rien de moins qu’une nouvelle servitude volontaire. J’invite chaque citoyenne et chaque citoyen à refuser de participer à toute forme de « tracking » ou « traçage », de contrôle permanent des individus et de délation.
« Nous sommes en guerre », « couvre-feu », « drones », « tracking » et « traçage » des personnes contaminées… De crises en crises et à défaut de véritables solutions, la réponse sécuritaire s’impose peu à peu, banalisant le renoncement à nos libertés fondamentales.
Sous couvert de faire respecter le confinement, certains, localement comme nationalement, tentent d’installer une société de surveillance généralisée des individus.
Présenter la réponse sécuritaire comme seule réponse possible permet au pouvoir en place de masquer son incapacité à anticiper les crises et à y répondre de façon adéquate.
L’argument sécuritaire, face à la menace terroriste comme face à la menace sanitaire, pousse les citoyens à un « consentement » au renoncement.
La fabrique de ce consentement, véritable tour de force politique, ne constitue rien de moins qu’une nouvelle forme de servitude volontaire.
Dans cette droite ligne, le gouvernement français s’apprête à proposer son application de traçage des personnes contaminées par le Covid-19 sur la base du volontariat.
J’invite chaque citoyenne et chaque citoyen à refuser de participer à toute forme de « tracking » et « traçage », de contrôle permanent des individus et de délation.
Il en va de notre capacité à surmonter les crises que nous traversons sans renier nos valeurs.
Il en va de notre liberté et de notre humanité.