À l’occasion de la journée européenne de mobilisation pour le plafonnement du trafic aérien ce mercredi 13 mars, plusieurs associations se sont mobilisées pour manifester devant la structure #ILoveNice.
L’alliance écologique et sociale 06 est déterminée à se faire entendre. Pancartes à la main, bruitages d’avions en fond, l’ambiance est quelque peu agité sous ce radieux soleil de printemps.
Au centre de cette manifestation pacifique se trouve « Madame la France ». Une femme au visage maquillé de gris et de bleu. Des couleurs censées refléter l’état actuel de la France. Elle porte sur elle une pancarte du pays malade à cause du trafic aérien. De nombreux manifestants l’entourent. Ils ont, entre leurs mains, des affiches, des banderoles et des avions en cartons, mentionnant leurs revendications. Deux spécialistes de la santé et de la recherche scientifique sont intervenues pour soutenir le mouvement.
Minimiser les dégâts
À travers cette manifestation, le collectif n’a qu’un seul souhait : plafonner le trafic aérien. En d’autres termes, éviter l’augmentation de l’activité aérienne. Avec le projet d’extension de l’aéroport de Nice, la pollution atmosphérique risque d’augmenter considérablement. Son objectif est d’accueillir prochainement plus de 21 millions de passagers d’ici 2030 soit 7 millions de plus qu’à l’heure actuelle.
« Nous ne sommes pas contre l’aéroport et l’aviation. Tout ce qu’on demande, c’est le maintien du niveau pré-covid qui était de 14 millions de passagers, de façon à arrêter les émissions des effets de serre. Des chiffres que nous avons quasiment atteints en 2023. Les gaz à effet de serre émis par l’aéroport représentent un million de CO2 par an. C’est énorme ! Donc, vouloir augmenter son activité, c’est faire croître ces volumes de CO2. Cela n’est pas acceptable dans ce territoire qui risque de subir 4 degrés d’augmentation de température dans les prochaines années », a déclaré Airy Chrétien, co-fondateur du collectif Citoyens 06.
Envisager des alternatives
En effet, le trafic aérien représente une source de pollution majeure dans ce contexte sévèrement marqué par le réchauffement climatique. Nuisances sonores, pollution de l’air et émissions de CO2 à grande échelle… Tous ont des conséquences sur la santé publique.
Thomas Ghestem, membre ASFU 06, explique que « lorsque le kérosène est brulé, il émet des particules fines qui ont des répercussions sur la santé des gens. Plus c’est fin et plus cela rentre dans l’organisme. Il y a des dangers comme les maladies cardiovasculaires, les AVC, et même des troubles de l’apprentissage chez les enfants ». Selon lui, il faudrait « promouvoir des moyens alternatifs comme le train. Le rendre moins cher et plus accessible. Le trafic aérien augmente parce qu’il y a une offre intéressante à bas prix et les gens qui prennent le train sont moins avantagés ».
Mobilisation nationale en Marche
D’autres mobilisations ont eu lieu au même moment dans 19 autres villes de la France à l’instar de Lille, Marseille, Cannes ou encore Beauvais. Cette manifestation n’est que le premier acte du combat que mène l’alliance écologique et sociale 06. Ce vendredi 15 mars, des représentants locaux du collectif se rendront à Paris pour exposer leurs revendications au ministre des transports, Patrice Vergriete.