Alors que l’enquête d’utilité publique sur la ligne deux du tramway prend fin le 20 janvier, les élus socialistes, dont Patrick Allemand, tenait ce jeudi une conférence de presse pour exposer leur point de vue.
Il est nécessaire de rappeler que dans sa configuration actuelle, la ligne deux du tram compterait 17 arrêts, dont 2 terminus à Nice-ouest (CADAM, terminal 2 de l’aéroport) et un à Nice-est au vieux port. La particularité de cette ligne est de comporter des tronçons souterrains, ce qui en fait le premier « métram » de France. En théorie, ce tracé devrait permettre de desservir 210 000 personnes pour un budget estimé à 758 millions d’euros.
Les élus socialistes ont cependant repérés certains points problématiques dans le projet initial et proposent des solutions :
Le niveau de desserte irrégulier
Sur les 15 stations recensées (hors terminus), on compte 6 stations dont la distance l’une de l’autre est inférieure à 500 mètres et 10 autres dont la distance va de 560 mètres 900 mètres. Pour les élus socialistes, ces distances sont trop longues. Selon eux, il faudrait réaménager les stations du tronçon Parc Phoenix – centre universitaire Méditerranéen et ajouter une station entre Fabron et René Cassin.
Un tracé souterrain réduit au minimum
Exemples de chantiers antérieurs à l’appui, les élus socialistes invoquent la nature instable du sous-sol de la ville. Certaines sections souterraines devront couper des cours d’eau : le Mantega, sous le boulevard Gambetta, le Saint-Michel et le Saint-Barthélemy, sous la rue de Dante. Le tunnel pourrait bloquer les écoulements d’eau et provoquer des remontées des nappes phréatiques. Le risque est d’autant plus accru que de nombreux immeubles anciens de ce quartier n’ont pas des fondations solides. En conséquence, les socialistes proposent de différer l’entrée souterraine à la hauteur de la rue du Congrès. Une option qui permettrait de supprimer 1,3Km de tunnel et réaliser une économie de 130 millions d’euros.
Supprimer le terminus sur la Place de l’Ile de Beauté
Pour les élus socialistes, il est nécessaire que la ligne 2 du tramway relie la gare Riquier. A ce projet, ils donnent plusieurs solutions. D’abord de prolonger le tronçon souterrain sous le vieux port, sans les préjudices liés aux travaux, pour les commerçants, vers Riquier. Les couts pour cette extension seraient compensés par les économies réalisées sur l’entrée différée de la rue du Congrès. Si cette option était irréalisable, les socialistes proposent de faire passer les voies en surface, en évitant la rue Arson.
A ces grandes problématiques, les élus socialistes émettent quelques réserves sur points passés inaperçus. Le tunnelier, la machine utilisée pour les chantiers souterrains nécessitera des espaces libre de 500 mètres de long aux entrées et aux sorties du tunnel. Quotidiennement, ce seront 80 camions de gravats que le chantier jettera dans la circulation. L’autre question est celle de la compatibilité des matériels roulants entre les deux tracés. Si la ligne 1 du tramway marche via des caténaires, la ligne 2 devrait utiliser une alimentation par le sol. Ce qui à terme posera des problèmes sur l’interchangeabilité des rames et la gestion de deux matériels différents.
