Un an après les attentats du 7 janvier 2015, nous souhaitions revenir sur ces événements, afin d’en prolonger la réflexion.
Avec les attentats du 13 novembre, nous avons franchi une étape supplémentaire marquée, dans les discours publics, par l’emploi d’une rhétorique plus sécuritaire et nettement plus guerrière.
Cette fois, la cible des terroristes n’était ni les caricaturistes de Charlie, ni des juifs, ni même des chrétiens, mais des citoyens ordinaires, sur des lieux symboliques de l’Est Parisien et de la banlieue Nord, des lieux de rassemblement et de fête.
Les deux fois, les tueurs étaient des kamikazes prêts à tuer et à mourir en martyrs. Le but était de tuer le plus de gens possible, indistinctement, froidement, et de mourir.
À plus long terme, le but est de semer la peur, en encourageant les divisions et les violences intracommunautaires sur le sol français.
Nous savons que d’autres attentats se produiront, même si certains seront déjoués.
Nous devons nous y préparer collectivement pour sortir de la terreur et d’un besoin de sécurité que l’on ne pourra jamais complètement satisfaire, pour retrouver le mouvement de la vie et de la pensée, pour avancer ensemble en défendant nos idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité.
Nous nous interrogeons sur le sens des mots dont il faut user pour comprendre ce qui nous arrive: nous sommes en guerre, nous a-t-on dit, mais de quelle guerre s’agit-il et en guerre contre qui ? Comment nommer nos ennemis ?
Face au fanatisme dans ce phénomène de radicalisation islamique , la République doit faire front ensemble dans ses diversités culturelles et religieuses.
par Garibaldino