Récupération de Donnèe
9.1 C
Nice
21 novembre 2024

Un Conseil Métropolitain à double face: un règlements de comptes d’abord, une sereine discussion après.

Derniers Articles

Décidément il est dit que le Conseil Métropolitain ne peut pas se dérouler sans qu’il y est un clash!

Pourtant hier, la virevoltante Calamity Jane locale, madame Christelle D’Intorni avait choisi le silence au lieu d’entonner ses habituelles plaidoiries à l’égard de Christian Estrosi…

Cette fois-ci c’est le conseiller d’opposition Guillaume Aral ( divers droite) qui s’est pris avec le président de la Métropole au sujet de la délibération de l’aide de 20 euros* votée en faveur des résidents.

Le tout alors que une poignée de gilets jaunes manifestait – bien contrôlés par la police- à l’extérieur du CUM où la séance était en train de se dérouler.

Pour mieux comprendre la situation, Guillaume Aral , qui est un soutien publique de ses manifestants, a été accusé par Christian Estrosi de tenter de les instrumentaliser , voir de ne pas être étranger à leur présence en un lieu ( la Promenade des Anglais) où la tragédie du 14 juillet a eu lieu.

Une supposition franchement hors-sujet ( au moins que le président de la Métropole ait des informations réservées) et quelque peu offensante à la quelle à réagi avec véhémence le collègue de groupe de Guillaume Aral, Olivier Bettati , dont les relations avec Christian Estrosi sont exécrables :  » Inacceptable, ignoble ».

Il s’en ait suivi une empoignade « virile mais pas du tout correcte » ( contrairement à ce qui veut le code du rugby dont cette expression dérive – Christian Estrosi sortant d’autres provocations à l’égard d’Olivier Bettati, honnêtement pas pertinentes avec l’objet de la discussion.

Résultat final ? les deux conseillers ont quittés l’amphithéâtre – n’ était peut-être pas celui le but recherché par Christian Estrosi ?- suivis par le revenant Joseph Calza ( nouveau membre de ce groupe ?) et, surprise !, par l’opposant ciottiste Auguste Verola , un geste dont l’assemblée s’est fortement étonnée, accompagné par une sorte d’invocation de Christian Estrosi:  » Auguste, ta place n’est pas avec eux, elle est ici, pas parmi tes amis ».

Là, le maire de Villefranche Christophe Trojani , orthopédiste de profession, a mis les habits du psychologue et a rejoint le « partant » qui est peu après revenu dans l’hémicycle pour aller s’asseoir dans une place différente de celle habituelle !!!

Applaudissements et fin du variété. La séance pouvait enfin commencer et les délibérations être discutés et adoptées ( ndlr : le PLNU fait l’objet d’un article à part) avec la nouveauté d’une intervention pour chacune d’elles d’un membre de la majorité métropolitaine ( groupe Métropole Solidarité) qui a comme objectif de porter un soutien à la proposition présentée. Une manière- parait-il- de contrer l’opposition. Le rapporteur ( souvent intégré par le président métropolitains) ne suffisait-il pas ?Evidemment non! Certainement, quelqu’un a étudier la chose pour en arriver là.


Mesures pour le pouvoir d’achat

C’est ainsi que Christian Estrosi a voulu définir ,

l’aide de 20 euros/mois* aux automobilistes annoncé il y a quelques temps, et avant que le gouvernement ait retiré l’augmentation du prix du gasoil à l’origine du mouvement des gilets jaunes.

Solidarité? – c’est la motivation officielle – , opération de communication ( dixit Dominique Boy-Mottard) en profitant de l’opportunité du moment ?, le fait du prince ? , assistanat pourtant bien décrié par la culture de droite ? …chacun y verra sa vérité!

Confirmée également gratuité entre le Grand Arénas et l’aéroport et la tarification à 1,50 euros ( 10 euros le carnet de 10 voyages) pour l’ensemble du réseau.

Enfin, les agents métropolitains bénéficieront d’une augmentation d’1 euros ( à la charge de la collectivité) pour le ticket restaurant.

Etudes pour la création d’un nouveau port de commerce aux abords de l’aéroport à l’exclusion des communes de Saint-Laurent du Var et Cagnes sur Mer.

La motivation est commerciale: les infrastructures de l’actuel port de Nice ne sont plus adaptées à la taille de nouveaux navires de croisière et le quartier du port est fortement pollué par le transit des voitures pour les ferry Nice-Corse ainsi que le port de Villefranche qui reçoit les gros bateaux.

Un nouveau port de commerce accélérerait la compétitivité du territoire et permettrait d’accueillir 1,5 passagers en partance pour la Corse ( au lieu de 750 mille aujourd’hui) , de réceptionner 600 paquebots ( au lieu de 400 ) et des croisières haut-de-gamme…. Le port de Nice actuel conforterait son standing de port de plaisance.

Une proposition qui est arrivée comme un coup de tonnerre, malgré le ton mielleux du rapporteur Louis Nègre: « Ce ne sont que des études » – a-t-il répondu le rapporteur Louis Nègre aux remarques de Patrick Allemand ( groupe de gauche) qui mettait en évidence – outre la situation financière critique ( pour lui) de la métropole endettée pour 1,5 milliards d’euros – la contradiction entre un territoire qui se veut « développement durable » et une ultérieure densification du bâti.

Ne parlons pas de l’intervention à la hussarde de l’écologiste Fabrice Decoupigny qui l’a cataloguée comme  » totalement irresponsable »

En fait, les études ne serviront qu’à conforter une orientations déjà prise : le nouveau port sera la grande opération de la troisième mandature de Christian Estrosi ?

Convention pluri-annuelle d’objectifs et de moyens de l’office de tourisme métropolitain

Classé en catégorie 1, il sera effectif à partir du 1er janvier 2019 et il aura comme mission de »renforcer l’attractivité du territoire et de valoriser sa diversité » , en mutualisant les moyens. Une stratégie sera mise en place… marque territoriale, agence d’attractivité etc

Pour mémoire, le tourisme est le premier employeur du territoire . L’activité de ce secteur ( 10 millions de visiteurs) se consolide et s’amplifie : entre septembre 2017 et 2018, des progressions fortes ont été enregistrées: +7,06 pour l’hébergement, + 7,92 pour la restauration.

Ouvertures dominicales des commerces sur les communes membre de la Métropole

Elles ont été autorisé malgré la véhémente intervention de Christine Dorejo ( gauche) qui a interloqué le rapporteur Christian Tordo – qui attend toujours une explication pour comprendre la signification- en parlant de  » pouvoir d’achat et de pouvoir de l’offre »

Avenants et marchés n’ayant pas fait l’objet de décision

Derrière cette formulation technique et donc nébuleuse se cachent les augmentation du prix de la ligne 2 et 3 du tram.

Pour mémoire, lu budget initial faisait état de 750 millions ( hors ligne 3). C’était en 2009. A ce jour le chiffre officiel est de 945 millions , plus les avenants votés , ce qui porte à 981 millions – a ténu à préciser de manière comptable Patrick Allemand qui surveille ce dossier comme le lait sue le feu.

« On va vers 1 milliard de coût » – comme j’avais toujours prévu , a-t-il dit en s’adressant à Christian Estrosi. Lequel , il lui a répondu:  » c’est le même coût par kilomètre que la ligne 1, sans compter le surcoût du tunnel qui rendra la ligne plus productive en terme de capacité de transport de passagers et donc plus profitable ».

C’est bien quand tout le monde a raison !

Contrat régional d’équilibre territorial (CRET 2019-2021) avec la Région

Les projets métropolitains seront financés à la hauteur de 46 millions pour l’année 2019. Avoir la double casquette de président de la métropole et président délégué de la Région …ce n’est pas gratuit!

Exploitation de la Régie de la ligne d’Azur

Quand les choses sortent par la porte et rentrent par la fenêtre!

A l’occasion de l’approbation du budget pluriannuel 2019-2023 , (pour 2019 la contribution de la métropole sera de 157 millions d’euros), Patrick Allemand est revenu sur le dossier qui lui tient plus au coeur – l’extension de la ligne 1 à l’Ariane-La Trinité- toujours refusé par Christian Estrosi pour des raisons diverses et variés, bien camouflés par des raisons de coût ( l’état des finances de la métropole n’étant pas étrangers à cette décision) et politiques , à valoir l’engagement à prolonger la ligne 2 vers Saint-Laurent et Cagnes , villes plus attractives et dont les maires sont des alliés de poids dans la gouvernance de la collectivité.

Pour donner réponse à une exigence reconnue , des études avaient été lancés pour une ligne en site propre qui devrait apporter une réponse positive , même si partielle, à la demande des populations .

« C’est une question d’égalité territoriale » – a proclamé avec son ton tonitruant l’écologiste Fabrice Decoupigny.

Plus fin dans l’analyse, Patrick Allemand a trouvé dans le document d’accompagnement la prévision d’achat des bus et il s’est interrogé : comment on prévoit déjà d’acheter des bus si on a pas encore terminé les études préliminaires ?

Conclusion: une études comparative coûts-bénéfices sera réalisé avant de prendre une décision finale.

Patrick Allemand a demandé qu’elle soit confiée à un cabinet indépendant. Mmmm, a répondu Christian Estrosi qui, manifestement, veut garder la main sur ce dossier.

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages