Les choses s’annonçaient plutôt bien pour Marc DAUNIS.
C’est en tous les cas ce que pensaient les socialistes avant que le Parti Communiste ne décide à son tour, contre toute attente, de présenter une liste.
« C’est un coup dur pour les forces de progrès du département », constate Patrick Allemand qui en appelle au sursaut des communistes. Si la tête de liste restera Marc Daunis, les négociations sont ouvertes pour compléter la liste et la place de n°2 leur sera offerte sans discussion.
La direction du parti socialiste azuréen ouvre sa liste à l’ensemble des partis de gauche. Le rassemblement doit être le plus large possible.
Patrick Allemand rappelle que les discussions ne sont, bien entendu, pas closes. Au-delà des différends « normaux entre partis de gauche » comme le souligne Yann Librati, « c’est bien la nécessité de lutter contre Christian Estrosi et le système qu’il a mis en place qui se joue ». Cette prise de conscience est essentielle.
L’objectif de la gauche azuréenne est bien d’empêcher le grand chelem pour le tenor de l’UMP azuréenne. Cette UMP truste quasiment tous les pouvoirs dans ce département. Il est temps, rappelle la direction du PS azuréen, de briser cette hégémonie pour apporter un peu de démocratie.
Comme Marc Concas avait, lors des élections cantonales, ralentit l’élan de la machine UMP, Marc Daunis pourrait être à son tour selon l’expression de Patrick Allemand « le caillou dans la chaussure » d’un Christian Estrosi et d’une UMP omniprésents.
Patrick Allemand en appelle également aux maires et aux grands électeurs du moyen et du haut pays aujourd’hui délaissés par un maire de Nice, président du Conseil Général, en recherche de financements pour ses projets mirifiques niçois. « La cavalerie financière » dénoncée par Christine Dorejo est en marche.
Patrick Allemand rappelle que la démocratie et le contrôle des budgets nécessitent une représentativité politique diverse. Elle n’existe pas dans ce département. L’élection sénatoriale de septembre pourrait être l’occasion de bénéficier d’au moins un sénateur « différent ».
Le Premier Fédéral du PS azuréen en appelle donc à un « sursaut démocratique » et à « une insurrection pacifique dans le secret de l’isoloir ».