Le but premier de ce programme est de savoir de quelle manière le loup choisi ses proies et si celles-ci sont toujours des animaux malades ou faibles. Les informations transmises par le collier serviront à connaître les déplacements exacts des loups d’une même meute. Le collier GPS enverra dans la journée, la localisation de la louve toutes les 4 heures. Tandis que la nuit, le collier enregistrera sa position toutes les demi-heures. L’objectif : retrouver plus facilement les carcasses des proies, qui seront ensuite étudiées pour voir leur état de santé initial.
Mais pourquoi choisir les loups du Massif du Mercantour ? La raison est simple. Les loups étant réapparus dans le Mercantour en 1992, les effets de sa prédation sont déjà plus visibles avec le temps. Les données seront donc plus significatives. Il s’agit aussi d’un endroit où les quatre ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, chamois et mouflons), proies préférées des loups, sont tous réunis.
Grâce à cette initiative, plusieurs résultats sont attendus d’ici 2010, afin de mieux connaître le loup et son environnement. Avec le temps, il s’agit bien sûr de comparer la survie de l’espèce prédatrice qu’est le loup ainsi que son succès de reproduction. Il s’agit ensuite d’observer le comportement des populations d’ongulés soumises à la prédation du loup. Pour cela, il faut étudier la sélection naturelle du prédateur vis-à-vis de ses proies. L’incidence n’étant pas la même si le loup prélève des animaux affaiblis ou s’il s’attaque surtout à des proies en bonne santé. Dans ce dernier cas, les chasseurs pourraient ne pas être d’accord sur le fait que ce prédateur tue une trop grande partie des espèces que l’homme à l’habitude de chasser. Le tout jouant donc un rôle important dans la relation qu’entretient le loup avec son grand rival : l’homme.
