Manifestation Anti-CPE réussie mardi matin à Nice. Environ 20 000 personnes ont défilé entre le Palais Acropolis et la promenade des Anglais. Jeunes et vieux, salariés, retraités ou chômeurs, politiques et syndicalistes ou même anarchistes : Le Premier Ministre Dominique de Villepin est parvenu à rassembler mais contre lui. Les syndicats de salariés et des principales organisations de lycéens et d’étudiants exigent le retrait du Contrat Premier Embauche. Dominique de Villepin reste inflexible : « il n’est pas question de retirer le CPE ». On semble être dans l’impasse. Retour sur les exigences de la rue et des boulevards Niçois durant cette longue promenade matinale Anti-CPE.
Un défilé où l’on trouve une nouvelle fois en tête de cortège les étudiants et lycéens. Le Parti Socialiste le ferme, précédé du Parti Communiste et des Alternatifs. Entre la tête et la queue, défilent les syndicats et les salariés. Une manifestation classique où les habitudes protocolaires sont respectées.
« Êtes vous motivés ? » : premières exhortations de foule de la part des porteurs de voix. Et premières confirmations : les jeunes n’ont rien perdu de leur détermination. Leur lutte est engagée depuis deux mois maintenant et ils la poursuivront jusqu’au retrait définitif du CPE. Julien, membre du collectif anti-cpe analyse : « la rue porte un message, le mouvement prend de l’ampleur, Dominique de Villepin doit en être conscient et prendre ses responsabilités en abrogeant le CPE et la loi sur l’égalité des chances. On restera mobilisés jusqu’au retrait. » Les discours de manifs en manifs et de manifestants en manifestants sont identiques. Cela concourt à la crédibilité du mouvement.
De son côté, Dominique de Villepin reste ferme. Il a affirmé mardi aux députés UMP qu’il n’est pas question de « retirer le CPE », mais se dit « ouvert » à des modifications pour peu qu’elles ne soient « pas d’ordre législatif ». Nicolas Sarkozy se démarque. Le ministre de l’Intérieur a proposé une « non application du CPE durant les négociations avec les partenaires sociaux pour rechercher un compromis ».
Julien, tout comme Dominique de Villepin ou Nicolas Sarkozy, s’exprime avec fermeté : « Moi la politique politicienne, je n’en ai rien à f……. ! » C’est catégorique mais très clair. La rue Niçoise, celle qui manifestait mardi matin, rejette toutes les manœuvres gouvernementales et de la majorité parlementaire jusqu’à ce que le Premier Ministre retire le CPE. C’est le message qui a été envoyé mardi matin de Nice et des 249 autres défilés partout en France.
INTERVIEWES AUDIO :
Julien du collectif Anti CPE Robert Injey (PCF) Porte parole de la CGT Sarah, Anti CPE Fac de psycho 
Documents joints
Julien du collectif Anti CPE
Robert Injey (PCF)
Porte parole de la CGT
Sarah, Anti CPE Fac de psycho
