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21 novembre 2024

Une nouvelle crise institutionnelle secoue la ville : Le maire de Nice demande la révocation du Préfet !

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Le préfet des Alpes-Maritimes a tenu des propos irrespectueux, inacceptables envers les niçois et la ville de #Nice. J’ai demandé à @manuelvalls de tirer les conséquences de l’attitude anti-républicaine du préfet à notre égard.


estrosi-19.jpg C’est par ces déclarations sur son compte twitter que Christian Estrosi a tout simplement demandé la révocation du Préfet de Nice Adolphe Colrat en l’accusant de « lesa majestatis » et ouvrant de ce fait une crise institutionnelle entre les services de l’Etat (que le préfet représente) et l’élu démocratique qui est le Maire de Nice.

Comment en est-on arrivé là ?

Cette violente diatribe a eu lieu, hier, durant les Rencontres de la Sécurité sur la Promenade des Anglais qui devaient mettre en valeur l’ensemble des corps de l’État et les associations civiles qui œuvrent dans ce secteur si délicat qu’est la sécurité et qui, malheureusement par ce fait, sont passés au deuxième plan.

Nul pouvait imaginer que le Maire de Nice aurait profité de cette occasion pour s’exprimer de cette manière même si on sait que Christian Estrosi ne perd pas une seule occasion d’accuser le gouvernement socialiste de laxisme, vis-à-vis de la sécurité.

Mais, la sécurité n’est qu’un dossier parmi les autres. En fait, rien ne trouve grâce à ses yeux de ce qui est décidé ou fait. On le comprend du point de vue politique, un peu moins de celui institutionnel.

Mais, puisque il est le maire de tous les niçois (y compris de ceux qui majoritairement ne l’ont pas voté, même s’il a été le candidat qui a reçu le plus grand nombre de voix et donc l’a emporté), cette opposition systématique au gouvernement ne respecte pas toutes les sensibilités politiques des citoyens niçois.

Le cas à l’origine de cette prise de position publique, dont on se demande ce que les visiteurs et curieux (en vérité pas très nombreux) présents auront compris, vient des déclarations faites par Adolphe Colrat, Préfet des Alpes-Maritimes, lors du conseil départemental de l’Éducation Nationale sur le sujet des rythmes scolaires qui s’était ténu avant-hier.

Mais, bien évidement, les rapports entre les deux autorités (chacune pour ce qu’elle représente) n’étaient pas en phase depuis quelque temps et pour d’autres raisons. Grosso modo, le Maire de Nice reproche au Préfet de ne pas être à son écoute et ne pas réagir à ses demandes. Vrai ? pas vrai ?

Bien sûr, on peut comprendre que quand on a été Ministre de la République et qu’on devient simple député de l’opposition, même si Maire de la ville la plus importante des 164 communes du département… L’accueil n’est peut-être plus ce qu’il était et on doit parfois avoir du mal à s’y habituer.

De plus, le périmètre des compétences préfectorales est plus tourné vers le département que vers la commune. Au passage, on doit signaler que son président Eric Ciotti s’était prudemment fait représenter à cette occasion.

La prise de position de Christian Estrosi a reçu un accueil très protocolaire de la part du Préfet Adolphe Colrat qui a voulu préciser : « Les propos ont été tenus dans une réunion qui n’était pas publique, dans un contexte où la responsabilité de l’Etat était mise en cause puisque l’improvisation du gouvernement y était avancée » avant de refuser tout dysfonctionnement des services de l’État.

Et au Maire de Nice qui a déclaré « J’estime que Monsieur Colrat n’a plus vocation à exercer les fonctions de représentant de l’Etat dans le département », le préfet a simplement rappelé « Je suis fonctionnaire d’État, nommé au Conseil des ministres. Mon sort peur être décidé tous les mercredis (ndlr: jour de la réunion du Conseil). On verra la suite. »

Force est de constater que Christian Estrosi est à l’offensive dans beaucoup de domaines, en ce moment.

Nous ne reviendrons pas sur celui des rythmes scolaires qui a assumé des proportions grotesques pour en arriver à la mise en vente du logement de fonction de la Rectrice (un épisode sans aucune importance mais qui prouve, si besoin est, le point de non-retour.) ou encore les mobilisations des maires ruraux et du milieu sportif.

Plus récemment , les rapports se sont tendus aussi avec Escota pour le retardement des travaux en cours au boulevard du Mercantour et le péage du tronçon de contournement de Nice.

Puis, la polémique permanente avec le Président de la Région PACA, Michel Vauzelle, quel que soit le sujet en vogue du tramway au grand stade.

Maintenant, un nouveau front s’ouvre avec en ligne de mire, Monsieur le Préfet.

Et il y a encore des gens qui croient que Nice est une belle et tranquille ville balnéaire de la Méditerranée!

A propos, pourquoi pas un jumelage avec Palerme, autre ville balnéaire de la Méditerranée ?

En encadré, ci-dessous, vous pourrez lire une plus ample déclaration du maire de Nice.

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