La famille Nice Premium s’agrandit avec l’arrivée de notre nouveau consultant « Telloc » qui nous livre sa première contribution sous forme d’analyse de l’opposition symptomatique de la politique nationale et de la politique locale. Vaste débat !
Si la perte continue de crédibilité du régime Sarkosien engendre une inquiétude croissante qui se manifeste au sein des membres de sa communauté, la fronde des notables locaux face au recentrage parisien, opéré notamment par la nomenklatura élyséenne, offre un visage singulier qui nous renvoie au perpétuel affrontement entre pouvoir central et pouvoirs locaux.
Cette fronde Girondine est bien illustrée dans notre région PACA où deux acteurs majeurs du régime, les Maires de Nice et de Toulon, prennent leur distance par rapport au Président à coups de déclarations sous forme de mise en garde : on somme l’Elysée d’écouter les territoires et de s’inspirer de leur méthode de gestion ou encore on évoque la mauvaise influence de l’entourage Présidentiel et du milieu Parisien.
En première analyse, il faut souligner que le monarque Elyséen, comme la plupart de ses prédécesseurs, n’a pas échappé à la pression exercée par les caciques de la Présidence dès que la situation s’est dégradée : le Jacobinisme Parisien ressort une fois de plus. La perte d’influence des politiques de terroir, même proches du président, au profit d’une garde rapprochée, est patente en situation de crise.
En second lieu on décèle chez nos leaders locaux une première prise de position de démarcation par rapport aux lignes du pouvoir présidentiel comme s’il s’agissait d’être en mesure de s’adapter à toute nouvelle situation éventuelle. La crispation probable du pouvoir central dans les mois à venir ne sera pas de nature à freiner cette position.
La vie politique de notre pays entre dans une phase à haut risque pour le pouvoir actuel car la bagarre va se dérouler sur deux plans :
Au plan des bataillons politiques avec l’opposition Paris / Province pour la définition de la stratégie de campagne Présidentielle.
Au plan des rivalités personnelles, le candidat naturel de la majorité n’étant plus obligatoirement le Président en place, pour nombre de responsables politiques.
