Du nouvel accord de commerce et de coopération avec le Royaume-Uni à l’arrivée au pouvoir de Joe Biden aux Etats-Unis, la fin d’année a rebattu les cartes pour l’Union européenne en matière de relations commerciales. Avec un défi majeur à relever pour les Vingt-Sept en 2021: passer des accords avec les autres poids lourds mondiaux pour parvenir à imposer les normes sociales et environnementales européennes sans pâtir de la concurrence internationale.
Poids lourd économique de l’Union européenne, le Royaume-Uni a définitivement quitté l’Union européenne et donc l’union douanière et le marché unique le 31 décembre 2020. Si un accord de coopération et de commerce a été signé entre les deux parties et que les premières semaines de cette nouvelle relation n’ont pas laissé apparaitre de problème majeur des deux côtés de la Manche, l’année 2021 devrait permettre d’observer les ajustements nécessaires pour la bonne tenue des relations commerciales entre Londres et Bruxelles, notamment en matière de juste concurrence entre les entreprises, le Royaume-Uni s’étant engagé à ne pas pratiquer de dumping social, fiscal ou environnemental par rapport aux normes européennes.
Alors que la Chine et l’Union européenne ont trouvé un accord de principe sur les investissements pour garantir une concurrence équitable entre leurs entreprises, les chefs d’Etat français et allemand Emmanuel Macron et Angela Merkel se rendront en Chine en 2021 pour poursuivre les discussions, qui devraient se clore dans un délai de deux ans. L’enjeu pour l’Union européenne consiste à garantir aux entreprises européennes un meilleur accès au marché chinois, jusqu’ici défendu par une législation restrictive et des subventions d’Etat de Pékin.
L’accord de libre-échange signé avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) sera également au cœur des discussions après que la nouvelle présidence portugaise de l’UE a annoncé vouloir relancer le processus d’adoption. Le texte doit encore être ratifié par le Parlement européen et par les parlements nationaux, alors que la France et plusieurs autres Etats membres ont déjà marqué leur opposition à ce projet.