Alors que la paranoïa généralisée a atteint son pic avec la peut d’une invasion des « barbares » qui menacerait nos existences, Eurostat, l’office statistique de l’Union Européenne, dans un rapport récemment publié vient de remettre les pendules à l’heure : en 2016, la délivrance de titres de séjour a fait un bond.
La Grande-Bretagne et la Pologne ( deux des pays plus fortement opposés à l’immigration) accueillent le plus grand nombre de demandeurs, qui viennent d’abord étudier ou travailler. Les arrivants viennent d’Ukraine, de Syrie, des États-Unis et d’Inde.
La France figure en quatrième position, avec 7% des permis de résidence délivrés. Les chiffres communiqués font état de 10% des permis pour des raisons de travail. On est bien loin de la conviction diffusée que cette immigration est la cause principale du chômage en France.
Pour comprendre (?) la décalage entre les comportements et la réalité , plus que la politique, il faudrait faire appel à la psychiatrie !!!
C’est un record. En 2016, 3,4 millions de nouveaux permis de résidence, c’est à dire de titres de séjour d’au moins trois mois, ont été délivrés dans l’Union européenne à des ressortissants extracommunautaires, indique Eurostat.
Cela représente une hausse de près d’un tiers par rapport à 2015. Et c’est la Grande-Bretagne, pays qui s’apprête à quitter l’Union européenne, qui remporte la palme de l’accueil, devant … la Pologne. Toutefois, les deux pays ne sont pas recherchés pour les mêmes raisons, loin de là.
Le Royaume-Uni a accueilli l’an dernier un quart des nouveaux détenteurs de titres de séjours, soit 866.000 personnes. Pas loin de la moitié d’entre elles (42%) y sont arrivées pour suivre des études et 13,5% seulement pour y travailler. Ces émigrants temporaires viennent essentiellement des États-Unis (21%), d’Inde (14%) et de Chine (11%).
Le tableau est tout autre en Pologne. Varsovie accueille 17,5% de non -européens, essentiellement des Ukrainiens (87,5% des permis) qui viennent quasiment tous pour travailler. Le troisième pays d’accueil est l’Allemagne (18% des arrivants), recherchée d’abord par les Syriens (44% des permis).
Les arrivées dans l’Hexagone sont dues largement à des raisons familiales (40%) ou liées à des objectifs d’éducation (31%) tandis que l’emploi représente moins de 10% des motifs de séjour.
Les nouveaux résidents de l’Hexagone proviennent de pays variés. L’Algérie représente 12,2% des arrivées, suivie par le Maroc (11,6%) et la Chine (6, 9% des entrées).