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21 novembre 2024

« Unité dans la diversité », les bons propos des Républicains azuréens pour 2016

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Les cérémonies des voeux sont un circuit (ou un cirque ?) à plusieurs étapes: hier soir, dans un palace niçois (salle pleine ) c’était au tour des militants « Républicains » d’avoir droit aux allocutions des deux leaders azuréens, Eric Ciotti (secrétaire départemental nommé par le Président national) et Christian Estrosi (président départemental sortant et « rentrant  » à la prochaine élection du 30 janvier à laquelle est le candidat unique) du parti porte-avion de la politique locale*.


Après une année faste, avec l’écrasante victoire d’Eric Ciotti à l’élection départementale du printemps dernier et celle plus difficile, et peut-être pour cela, plus glorieuse de Christian Estrosi à la Région PACA, on aurait pu penser à une soirée de satisfaction et de répit.

D’ailleurs, le parti domine la scène locale, face à une opposition de gauche presque transparente et à un FN qui a tourné la page de Le Pen père, qui présente une classe dirigeante en construction et n’arrive pas à traduire en terme de sièges, le résultat des urnes.

Rien de tout cela: les deux hommes forts sont déjà en campagne pour la primaire du parti en novembre pour désigner le candidat à la présidentielle et , encore plus, pour la mère de toutes les batailles, en mai 2017.

L’argumentaire est le même pour les deux hommes politiques dont on évoque souvent la potentielle rivalité mais qui, jusqu’à maintenant, on toujours fait preuve d’intelligence en donnant suite et satisfaction aux ambitions légitimes de chacun.

« La France est abîmée, la France souffre, nous devons lui redonner une espérance. Au plan économique et social la France aura besoin de liberté pour se redresser » – a dit Eric Ciotti pour lequel le gouvernement socialiste est l’équivalent de la peste noire.

D’ailleurs pour la prochaine campagne présidentielle, ce sera celle , rien de moins, de la « Reconquista ».

« La ligne de droite est droite en tout les sens du terme » dit-il et son objectif primaire est de retrouver les voix des électeurs qui se sont adressés progressivement au Front National. Comme Nicolas Sarkozy, auquel il semble s’être rattaché après la période pro-Fillon, la tactique est simple: se positionner encore plus à droite du parti des mesdames Le Pen.

Cette option est l’élément qui sépare Eric Ciotti de son ancien mentor qui, lui, refuse le principe (le « ni-ni » de Sarko-khan) : « non – dit et répète Christian Estrosi – on ne peut pas mettre sur le même plan les socialistes et les frontistes « .

Il est vrai qu’il en est le premier bénéficiaire: on dit qu’un très opportun accord entre deux barons de la politique marseillaise a crée les conditions pour le désistement de la liste socialiste (et de celle de gauche) au deuxième tour lui offrant le succès qu’on connait.

Après, rien ne dit ou empêche que les deux comparses soient tout simplement dans une posture tactique à double jeu: tu chasse à droite et moi, à gauche.

Christian Estrosi, homme pragmatique, a bien compris que la seule propagande n’est pas suffisante pour s’opposer à l’anti-politique en vogue et changer la donne.

Nice et la Métropole lui ont donné une étiquette d’homme d’action. D’ailleurs, bien 70 000 des 180 000 voix de son avantage sur Marion Le Pen le soir du 13 décembre viennent des Alpes-maritimes.

Cela signifie aussi que l’engagement paie aussi en termes électoraux.

La Région sera le deuxième acte de cette méthode de travail et gouvernance .

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