Les projets pour l’Université de Nice en 2010-2011 ne manquent pas, même si les difficultés sont bien là. Selon son président Albert Marouani, l’Université azuréenne ne manque pas « de performances excellentes qui nous sont reconnues au niveau international. Mais il faut être philosophe et faire notre la maxime latine ‘nemo propheta est in patria!’ [nul n’est prophète dans son pays -ndlr]. »
Avec son style dépourvu de toute solennité le président de l’Université de Nice Sophia Antipolis, Albert Marouani, ouvre avec ces mots le déjeuner-presse auquel il a voulu convier les quelques représentants de la presse niçoise pour une mise à jour des perspectives de « son » Alma Mater.
Albert Marouani : « Je suis maintenant un peu le patron »
En effet, ce lieu d’éducation lui appartient un peu. « Je suis maintenant un peu « le » patron car avec la loi de réforme et l’autonomie budgétaire j’ai plus de liberté qu’auparavant. Vous savez l’Etat vous donne un budget et c’est votre responsabilité de le gérer au mieux avec un Conseil d’Administration auquel vous devez rendre compte de vos résultats.
Notre Université a un fort potentiel de croissance, nous pourrions atteindre 50 000 étudiants (contre 26 000 à ce jour) comme Grenoble, université à laquelle nous pouvons nous comparer par la taille de la région et du bassin d’influence. Naturellement, il faudrait que l’intendance suive. L’enseignement ne fait pas tout. Nous avons besoin d’espaces pour nos bâtiments et la logistique qui va avec. L’Université occupons déjà 400 000 m² de surface environs. Après l’agencement du pôle de Saint-Jean d’Angely qui est en train de se terminer, nous regardons avec intérêt le développement de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var où nous espérons avoir la possibilité de nous implanter. Nous sommes en quelque sorte une ville dans la ville ».
Ressources humaines
Outre les ressources mobilières et immobilières importante, le président de l’Université rappelle également les chiffres des ressources humaines de l’Université : « N’oubliez pas que l’UNSA emploie 1350 personnes, exactement. Il y a 1347 enseignants-chercheurs et environs 850 personnes du staff pour un budget de 240 millions d’euros. Les étudiants sont plus de 26 000 dont 18% de nationalité étrangère. ce dernier point est très important pour nous parce que notre internationalisation est un ‘plus’ considérable. Nous gérons le PRES euro-méditerranéen avec les universités italiennes de Gênes et Turin et avec celles de Corse, du Var et de Paris 6.
Nous avons des projets de délocalisations pour créer des diplômes internationaux en partenariat comme cela est déjà fait au Vietnam. Nous regardons avec beaucoup d’intérêt les opportunités aux États-Unis et en Chine. Mais le développement demande des moyens financiers supplémentaires ».
Fondations Unice et Partenariales
Dans cette recherche de financements, le président de l’UNSA n’oublie pas de rappeler que l’Universite Nice-Sophia Antipolis a fondé « deux nouveaux outils qui sont la Fondation Unice et les Fondations Partenariales. La première est destinée à la gestion du fund-raising avec possibilité pour les souscripteurs (entreprises et particuliers) de profiter des dispositions fiscales pour les dons à une Fondation Universitaire. Nous comptons réaliser à terme une recette de plusieurs millions d’euros sur le modèle des universités anglo-saxonnes et américaines [l’Université d’Harvard a une dotation de 29 milliards de dollars]. Quant à l’autre, elle a pour mission de gérer les contrats de partenariat et les modalités de financement de la recherche avec les entreprises de manière à préserver la caractère scientifique de celle-ci. Là aussi on s’attendait à plus de difficultés mais l’expérience sur le terrain a eu raison des approches idéologiques de ses détracteurs ».
L’Université Nice-Sophia Antipolis, c’est:
Trois missoins essentielles :
- la formation initiale et tout au long de la vie
- la recherche et la valorisation
- l’insertion proféssionnelle
En chiffres :
- 17 campus (11 principaux) dans la Région PACA
- 209 formations (licence, master, doctorat)
- 2e université pluridisciplinaire de France avec sécteur santé en nombre d’étudiants.
- Dans les 10 premières universités françaises intensives en recherche
- Une des 20 universités françaises classées internationalement (classement de Shanghai).
Présidence du PRES euroméditerranéen avec 5 universités partenaires fondatrices :
- l’Université de Corse
- l’Université de Gènes
- l’Université Pierre et Maire Currie (Paris 6)
- l’Université Sud-Toulon Var
- l’Université de Turin
Et aussi :
- 36 implantations, 300 000 m3 de locaux
- 7 unité de formation, 3 instituts, 2 écoles
- 55 laboratoires dont 30 classés ‘A’ et 5 classés ‘A+’
- 6 écoles doctorales
- 3 instituts fédératifs, 1 maison des Sciences de l’Homme,1 laboratoire souterrain à bas bruit
- 1376 potentiel de recherches (953 EC de UNSA + 423 chercheurs d’organismes partenaires)
- 100 à 200 publications par an
- 8 espaces documentaires
- 71 associations étudiantes
- 60 activités sportives
…et en 2009, 13 brevets déposés, 9 logiciels, 4 start-up créées.
