Absentéisme, violence ou encore fréquence de participation devraient être les critères de notation de cette nouvelle matière. Et si la note en question pourra faire chuter les moyennes des cancres, elle aiderait aussi les élèves en difficulté scolaire à remonter et à s’en sortir grâce à leur bonne conduite. 2 jours après la rentrée des classes, enquête sur les réactions de l’administration, du corps enseignant et des élèves d’un collège niçois.
Première surprise : les principaux intéressés n’ont pas l’air bien au courant de la nouvelle réforme. Si certains collégiens ont pu, par hasard, capter quelques bribes de reportages à la télévision, la plupart ignorent jusqu’à l’existence de cette note de vie scolaire. Plus inquiétant encore : les équipes pédagogiques sont dans le même cas. Seul le principal de l’établissement se mouille en paraphrasant le journal de la veille ; lui-même attend encore les instructions du rectorat d’Académie. «J’en ai bien sûr entendu parler comme tout le monde mais je serais incapable d’en expliquer le fonctionnement», avoue-t-il. Bref ; alors que tous les médias se sont déjà saisis du sujet, le scénario n’a toujours pas été transmis aux acteurs principaux. «Dans le tumulte de la rentrée scolaire, il est normal que les équipes pédagogiques aient autre chose à penser. D’ici un mois, tous les élèves sauront ce qu’est cette note de vie scolaire», explique Colette Ronier, la directrice du cabinet du recteur de Nice qui assure pourtant que la réforme est d’ors et déjà particulièrement bien accueillie par les professeurs, les élèves et les parents. «Cela devrait permettre aux collégiens de prendre conscience de l’importance qu’ont leurs comportements en classe. D’autre part, les parents pourront, en suivant l’évolution de cette moyenne, s’investir davantage dans la vie scolaire de leur enfant.»
Le système de notation exacte (barème, coefficient …) reste flou et soulève une question : Cette moyenne ne va-t-elle pas enfoncer davantage les élèves que la scolarité rebute par nature ? Impossible, pour l’instant, d’en juger. En attendant les premiers résultats, certains professeurs font déjà le piquet de grève au collège Maurice Jaubert de Nice et dénoncent inlassablement le manque de personnel et la suppression honteuse de nombreux postes d’enseignants en France. Si la réforme de l’éducation nationale constitue apparemment une réelle avancée, il est à espérer que les médias n’en oublient pas pour autant les difficultés que connaissent nos établissements scolaires.
Pour plus d’informations:
bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale