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24 novembre 2024

Voyage au milieu des piercings

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pierce3.jpg Des petits, des fluos, des piquants, … Il y en a pour tous les goûts. Les piercings inondent les vitrines. De quoi attirer un maximum de personnes, des plus jeunes aux plus âgées, des plus timides aux plus extraverties. Face à ce phénomène de mode, des problèmes de santé prennent alors une certaine importance. Depuis 12 ans de pratique dans le Vieux Nice, Ludovic en a vu de toutes les couleurs. Et c’est sans modération qu’il s’exprime pour Nice Première.

« C’est un métier à la fois passionnant et qui n’épuise pas ». Ouvert pratiquement seulement l’été et pendant les périodes de fête, l’homme de 42 ans connaît le refrain par coeur. Toujours stériliser les bijoux en les passant dans l’autoclave avant utilisation, se mettre des gants chirurgicaux et n’utiliser qu’une seule fois le cathéter nécessaire à percer. Des gestes essentiels, pour éviter la transmission du Sida ou de l’hépatite C, que Ludovic a appris de sa propre initiative. C’est en effet un ami médecin qui lui a tout enseigné au départ, l’absence de règles oblige. Et pourtant, le perceur avoue ne pas connaître celles conseillées dans la charte de bonne pratique. Rédigée pour les perceurs, celle-ci n’a aucune valeur obligatoire. Et l’inexistance de lois en la matière ne fait qu’augmenter les risques des pratiques du piercing « sauvage ». Concrètement, toute personne qui le souhaite peut ouvrir un magasin et percer. C’est alors aux clients d’être vigilants. Une situation qui désole Ludovic.

Selon lui, « la création de lois en la matière serait bénéfique car elles pourront limiter les abus ».Le perceur poursuit sans mâcher ses mots : »Pour autant, cela ne les supprimera pas entièrement. C’est comme pour la drogue. Elle est interdite est pourtant, elle circule ».

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