Qui ne connaît pas l’église Sainte Rita dans le Vieux Nice ?
Mais pour ceux qui ne connaîtraient pas cet édifice, appelé aussi Eglise de l’Annonciation, je souhaite vous conter un petite histoire qui dépasse bien des règles stupidement figées dans notre « Vieux » Monde.
Qui ne connaît pas Sainte Rita, certes, mais qui ne connaît pas Youcef ?
Cela semblerait presque surnaturel pour certains, voir contradictoire pour d’autres, mais dans le Vieux Nice d’aujourd’hui, ces deux noms sont intimement et habilement liés pour donner un des plus belles leçons de vie que j’ai pu connaître.
De par de simples mots, je vais essayer de vous expliquer pourquoi les miracles ne sont pas toujours ces mirages que l’ont veut, vainement, tenter d’expliquer ?
Youcef, Youf pour les intimes, est un de ces enfants du Vieux.
Un de ceux qui sont passés par l’Ecole du Château puis par le Collège Ségurane.
Un « d’Aqui », quoi !
Et voilà qu’un jour, deux chemins, qui ne sont pas accoutumés, d’ordinaire, à se croiser, se mettent à s’entrelacer.
Nous sommes dans les années 80, et Youf, comme la plupart d’entre nous, se trouve confronté au problème majeur de cette époque : Trouver un travail ?
Et voilà qu’un soir, c’est lui qui fait partie de ceux qui entrent pleinement dans la vie active en ayant décroché, enfin, un solide boulot.
J’ai toujours connu Youcef pour savoir que la coordination de ses mains et de son cerveau lui donnait un longueur d’avance sur la plupart d’entre nous sur pas mal de sujets, mais je n’avais jamais imaginé cette situation qui me semble si évidente aujourd’hui.
Youcef entre donc à Sainte Rita, et même les post-adolescents que nous étions avons reçu, sans doute, notre première, et inoubliable, leçon de tolérance.
Les mois passeront paisiblement et ce sont des dizaines d’années qui unissent, aujourd’hui, les destins de ces deux entités qui n’étaient pas forcément faites pour se rencontrer.
Elevé dans un univers catholique et pratiquant, j’ai eu le temps de prendre conscience de la définition d’un miracle.
Et comme l’a un jour lancé le créateur de la minute de Monsieur Cyclopède, Pierre Desproges,…. « le jour où des arabes bosseront dans des églises, là je croirais au miracle »…
Il aurait fallu que tu vois ça, le Pierrot !
