Organisée par l’Association Gay et Lesbienne Azuréenne d’Expression (AGLAE) en partenariat avec le Centre LGBT Côte d’Azur, la 10e Pink Parade a rassemblé des milliers de personnes (3000 selon la police, 8000 selon les organisateurs) dans les rues de Nice, en ce samedi 13 juillet 2013.
Qu’ils soient homosexuels, bisexuels, travestis ou simples sympathisants, tous se sont rassemblés samedi à 16 heures devant la Tête Carrée avant de débuter la Marche des Visibilités LGBT. Leurs revendications ? « Aller au bout de l’égalité », sensibiliser l’opinion et être reconnus. « On est fières d’être lesbiennes ! On a envie de montrer aux gens que ce n’est pas une maladie et que l’amour c’est pour tout le monde », explique Caroline qui vient de fêter ses trente ans.
Comme chaque année, la Pink Parade a souligné la tolérance, la solidarité, le partage et la diversité. Pour la 10e édition de cet événement intergénérationnel, la joie et la bonne humeur étaient de nouveau au rendez-vous. La banderole fixée sur le bus en tête du cortège, portant l’inscription « homos-hétéros, soyons gais ensemble », représentait pleinement le désir de créer une ambiance festive. « Depuis très longtemps, la fête a toujours été un moyen de revendiquer », témoigne Benoît Arnulf, responsable des activités de l’association Les Ouvreurs et directeur artistique du Festival In&Out.
Un défilé aux couleurs de l’arc en ciel
Ballons et drapeaux multicolores, colliers hawaïens, costumes délirants, talons aiguilles, plumes, paillettes, perruques ou encore maquillages outranciers ont suscité l’intérêt des touristes, des riverains ainsi que des commerçants.
Entraînés par la musique, les militants sont arrivés au HI Beach à 19 heures pour le traditionnel « Pink Drink » animé par DJ Lady Power. Le « Pink Dinner » s’est déroulé vers 22 heures, place du Pin, avant que le High Club n’ouvre ses portes pour clôturer la soirée avec la fameuse « Pink Party ».
Le mariage pour tous, un acquis uniquement législatif ?
Malgré l’adoption du mariage pour tous, la plupart des manifestants sont d’avis que le combat doit persister, notamment en ce qui concerne la lutte contre les discriminations. Victime d’une agression homophobe en février 2012, Stéphane affirme que « les lois prennent leur sens quand les individus les intègrent ». Lors du défilé, un opposant a justifié ces paroles en accomplissant le salut nazi sous les huées de la foule. Selon Benoît Arnulf, « il s’agit de continuer à faire évoluer les mentalités en faisant comprendre que nous sommes des gens comme les autres ».
De nombreuses associations dénonçant l’exclusion et les discriminations étaient également présentes à l’instar de SOS homophobie, Contact, mais aussi Amnesty International. Certaines d’entre elles réclament l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA).
Combattre le SIDA qui repart à la hausse en région PACA
Suite à l’augmentation préoccupante des personnes touchées par le VIH dans les Alpes-Maritimes, la prévention est toujours à l’ordre du jour. Tout au long de la marche, un dépistage rapide et anonyme était proposé par AIDES. Chargé de mission à Sida Info Service (SIS), Jean-Pierre Paringaux estime à 6000 le nombre de préservatifs distribués par son association.
Sous son aspect folâtre, la Pink Parade demeure tout de même l’occasion pour diverses organisations de faire valoir leurs points de vue et d’assurer l’information.
Prochaine marche : l’Europride à Marseille, le 20 juillet 2013.
