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22 novembre 2024

A Nice, les Don Quichotte plantent la tente sur la Promenade

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don-quichotte-nice-3.jpg Un comité de suivi local du mouvement social des Don Quichotte s’est créé récemment. Il est composé notamment d’un représentant de la F.N.A.R.S. (Fédération Nationale des Associations pour la Réinsertion Sociale), du C.C.A.S. (Centre Communal d’Action Sociale) et de la coordination Inter-Secours de Nice ainsi que des porte-parole locaux des Don Quichotte. La proposition de l’instauration officielle d’un comité de suivi du mouvement a été acceptée officiellement par l’adjointe au Préfet. Il s’agit d’ailleurs du seul point d’accord entre les deux parties.

Cette dernière a réitéré la proposition de délocalisation du campement dans la plaine du Var, initiée dans un premier temps, par la Mairie de Nice, proposition une fois de plus refusée. Par ailleurs, depuis quelques jours, l’eau ne coule plus dans la douche qui se trouve à proximité du campement. De plus, la demande d’ouverture des sanitaires qui se trouvent sur la plage n’a toujours pas connu d’issue positive. Les membres du campement tentent néanmoins de maintenir, dans la mesure du possible, sécurité et hygiène maximum.

Hier, trente-huit tentes étaient toujours plantées sur les galets de la plage du Centenaire. D’après le recensement effectué par les porte-parole, cinquante-six personnes vivraient sur le campement. D’un autre côté, les Enfants de Don Quichotte estiment que «1500 logements sociaux sont vacants à Nice», ce qui les incite, entre autres causes, à continuer la lutte «tant qu’une solution de relogement viable, décente et pérenne ne sera pas proposée pour chacune des personnes présentes sur le campement» a assuré Michel, un des porte-parole, lors de l’Assemblée Générale d’hier.

Au-delà de cet impératif, Gérard ajoute que «c’est le cas de tous les sans domicile fixe de Nice qui devrait être traité par les services sociaux et les institutions. Il n ‘y a pas de politique sociale sans mouvement social qui l’impose. Il ne faut pas stopper le mouvement sous prétexte que l’on nous a fait quelques propositions de chambres d’hôtel pour quelques uns. Il faut exiger une solution adaptée pour chacun : pension de famille, C.H.R.S., logement social, chambre meublée, chacun a sa problématique».

Michel ajoute qu’«une petite moitié des personnes présentes sur le campement sont tout à fait apte à occuper un logement social dès aujourd’hui et n’a besoin d’aucun suivi. Pour d’autre, c’est plus difficile».

Les Don Quichotte niçois semblaient donc bien décidés à pérenniser le mouvement, à l’instar de Jean-Baptiste Legrand, l’un des fondateurs parisiens. Les autres membres du comité de suivi, bien qu’en accord avec les Don Quichotte sur les revendications à avoir et sur la position à adopter, paraissaient légèrement plus attentistes et enclins au compromis.

Bien qu’une coordination nationale plus importante des campements présents notamment à Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse et ailleurs parait nécessaire, il semblerait que le mouvement social se cristallise, en termes de revendications, au niveau local, et mette entre parenthèses les promesses ministérielles venues d’en haut, certainement trop évasives et pas assez concrètes.

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