Ce qui pouvait arriver, arriva donc. L’alerte du Sénateur Maire sur les dangers n’était donc pas un gadget à polémique. Des vagues un peu trop insistantes sont venues déloger les Enfants de Don Quichotte. Les négociations se poursuivent. La réunion du lundi 15 janvier est venue entériner l’instauration d’un comité de suivi de la part de la sous-préfète. Ce comité est composé des Enfants de Don Quichotte, de la F.N.A.R.S. (Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale), de la D.D.A.S.S. (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales), ainsi que d’acteurs sociaux locaux comme Emmaüs ou le Secours Catholique.
Une réunion entre les Enfants de Don Quichotte et la F.N.A.R.S. aura lieu ce vendredi pour établir les conditions à adopter lors de la future réunion avec la Préfecture, prévue pour le 30 janvier. D’ici là, tout reste figé. Sans jeu de mot, tout le monde campe sur ses positions. Par ailleurs, pour un des porte-parole, « la Mairie est en dehors du coup ; ça n’empêche pas les services sociaux de continuer à travailler mais d’une manière générale, notre situation n’intéresse pas la Mairie ».
Les représentants du mouvement social négocient encore et toujours avec la préfecture en « exigeant une solution de relogement viable et adaptée pour chacune des personnes présentes sur le camp, et en même temps, une application concrète des articles de la Charte des Don Quichotte adoptée par le Ministre Borloo ».
La lutte se poursuit avec l’ombre de l’Abbé Pierre qui plane. Malgré les conditions climatiques, d’une part, et une moindre médiatisation, d’autre part, les campements sont toujours présents dans toute la France et les revendications pour un logement digne et durable pour chacun demeurent vivaces portées par des paroles convaincues et pas prêtes d’être atteinte de mutisme.