Faisons avec l’association « Beaulieu Historique » et son président, Marc Doin, un petit tour du côté de Beaulieu-sur-mer où quelques passionnés des environs récoltent des documents depuis une vingtaine d’année pour les partager avec les locaux et les lointains connaisseurs venant du monde entier pour apprécier cette petite commune de moins de 4000 habitants.
NP : bonjour Marc Doin, vous êtes président de « Beaulieu Historique », pouvez-vous nous présenter votre association ? Sa date de création, ses membres fondateurs..?
Marc Doin : l’association existe depuis avril 1990. Les membres fondateurs qui ont démarré l’aventure avec moi sont Thierry Garbatini, Evariste Chiorri, Mireille Fontana, Patrick Evesque, Christian Bovis, Robert Giancecchi.
Et comme membres d’honneur, le Maire de Beaulieu et André Cane.
Le but était de rassembler le maximum de documents et objets sur Beaulieu-sur-mer en vue d’une exposition célébrant les 100
ans de la création de la commune de Beaulieu en 1991. Puis, avec la création du Musée du Patrimoine berlugan « André Cane » en avril 2000, l’objet de l’association a été de récolter tout ce qui a trait à Beaulieu pour alimenter le musée (cartes postales, photos, journaux,
publicités, gravures, tableaux, affiches, objets, vêtements, outils, livres, vieilles factures, faune et flore, monnaies, médailles, antiquités sous-marines…)
NP : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer « Beaulieu Historique » ?
M.D. : Ce qui nous a poussé à créer BH, c’est notre amour pour cette contrée, l’admiration pour l’historien André Cane, l’envie de créer un lieu où serait rassemblé tout ce que nous avons pu sauver du passé de Beaulieu (plus de 5000 documents picturaux sans compter les objets qui vont de la Préhistoire au 21ème siècle)
NP : Comment décririez-vous la commune de Beaulieu-sur-mer ?
M.D. : La commune de Beaulieu est l’un des plus petits territoires de France mais avec une histoire complète et riche.
NP : Y a-t-il beaucoup de passionnés de notre patrimoine azuréen qui cherchent à prendre contact avec l’association pour partager des documents ou objets anciens ?
D’où viennent-ils ? Comment ont-ils connu l’association ?
M.D. : Il y a sans arrêt des intéressés par l’histoire de Beaulieu : des autochtones, des Français d’autres départements, des Italiens, des Belges, des Anglais, des Américains, des Russes,
des Serbes… L’information se fait de bouche à oreille ou par la mairie qui communique le téléphone du président de BH.
NP : Pouvez-vous nous parler du musée « André Cane » et du célèbre historien local qui se cache derrière ce nom ?
M.D. : Le musée a été créé en 2000 à la Rotonde, grâce à la municipalité Scolari et une bande de passionnés. Il était normal de donner le nom à notre grand ami André Cane, le célèbre historien et écrivain à qui nous devons tout, notamment notre initiation à l’histoire de Beaulieu. Le contact avait été établi, lorsqu’à la tête d’un magasin d’antiquités à Beaulieu je lui avais vendu une centaine d’exemplaires (principalement à des étrangers) de son livre de
1936 consacré à Beaulieu-sur-Mer. Un homme de cette trempe l’on en rencontre qu’un en un siècle et c’est une chance de l’avoir connu pendant plus de 30 ans.
NP : Que représente le blason de Beaulieu Historique et qui en est à l’origine ?
M.D. : Le blason de Beaulieu c’est justement André Cane qui l’a conçu, en 1941 : un soleil au dessus d’un vieil olivier, avec la très jolie devise « Pax in pulchritudine », qui veut dire la paix dans la beauté, l’harmonie, ce qui résume parfaitement notre petite ville si coquette.
NP : On découvre, dans les rues de Beaulieu-sur-mer, des plaques aux noms de certaines personnalités, quelles sont-elles ? Possédez-vous des photos d’époque de ces personnages ?
M.D. : C’est vrai, avec l’aide de la municipalité Roux, l’association a œuvré pour la création de plaques : il y a eu le nom du passage Henry Johnston-Lavis, célèbre vulcanologue et
archéologue établi à Beaulieu (nous lui devons la collection de la Préhistoire et de l’Antiquité romaine relative à notre sol), la plaque de Stravinsky qui composa « Petrouchka » avenue des Anglais, Anton Tchekhov qui séjourna là où se trouve maintenant l’école maternelle, la plaque du Duc de Connaught sur le parvis de l’église anglicane, la plaque de Bovis et Gianetto avec Fassio qui créèrent le kiosque à musique, la plaque du Général De Gaulle au Castel Fleuri…
Évidemment nous avons plein de photos de ces personnages !
NP : Quels évènements / conférences ont été organisés par l’association ? Y en aura-t-il de nouveaux ?
M.D. : Depuis la création, il y a eu plein de manifestations organisées par Beaulieu Historique : journées du patrimoine, visites guidées dans le musée (adultes et enfants des écoles), expositions diverses sur les Russes, les Anglais, les 100 ans de la maison Bovis, autour du collège Jean Cocteau, conférences multiples d’André Compan, séance de dédicaces autour d’un livre sur Marinoni, projections de photos anciennes sous forme de diapos, édition de la
revue trimestrielle « Lou banc de l’oulivié » dirigée par Thierry Garbatini… Quand le musée rouvrira ses portes dans un nouveau local situé boulevard Marinoni, Beaulieu Historique reprendra un cycle d’expositions et de conférences.
