L’atelier Canopé 06 à Nice à organisé le 17 janvier une conférence sur la lutte contre le harcèlement à l’école.
Cap jeunesse a organisé une conférence dans le but de débattre et d’informer sur le sujet du harcèlement à l’école.
En France, c’est un enfant sur cinq qui est victime de harcèlement. Trois formes de harcèlement scolaire sont à l’origine d’une forme de violence qui se fondent sur le rejet de la différence et la stigmatisation de certaines caractéristiques :
- Le harcèlement moral.
- Le harcèlement physique.
- Le harcèlement sexuel.
Des chiffres alarmants qui ne cessent d’augmenter. En 2023, l’étude de L’IFOP déclare que 15% des adolescents entre 13 et 15 ans ont déclaré être victimes de harcèlement et 24% pour les jeunes entre 16 et 20 ans. Ainsi, 16% des collégiens et lycéens en France ont été victimes d’au moins une des formes de violences physiques, verbales et psychologiques, tous les jours pendant au moins un mois.
En tout, c’est 19% des adolescents qui sont victimes de harcèlement sur des critères physiques. Nora Tirane Fraisse affirme que 94% des cas se produisent dans la cour de récréation et que 80% est un effet de meute. Les différents signes d’alertes sur le harcèlement scolaire sont principalement, la violence (physique ou verbale), la répétitivité, et l’isolement.
Prévention chez les jeunes, les parents et les enseignants
Pour répondre à ce combat, l’association propose plusieurs solutions:
- Des actions de prévention dès le plus jeune âge.
- Le renforcement du programme pHARe. Un programme de lutte contre le harcèlement à l’école.
- Renforcement des actions de prévention et de suivi de communication avec les familles.
- Améliorer la formation et responsabilisé des enseignants et des élèves ambassadeurs contre le harcèlement.
Pour Sandrine Eschenaver le développement des CPS (compétences psychosociales) est primordiale. Cela comprend l’empathie, la formation des parents, des élèves et la supervision des récréations.
Sanctions et punitions: à quoi encours les harceleurs ?
Au sein de l’établissement scolaire, les sanctions peuvent être multiples comme la mesure de responsabilisation, l’exclusion temporaire de la classe ou de l’établissement voir l’exclusion définitive.
Seulement, est-ce vraiment efficace face au harcèlement ? En 2023 sur 918 situations traitées, 84% de ses situations sont considérées comme résolues. Pourtant le harcèlement ne se limite pas à l’école, mais s’étend en dehors des établissements, comme on a pu le voir en 2023 avec l’affaire de la collégienne Lindsay. Selon sa famille, la jeune fille était harcelée “dans la rue, à l’école, chez elle”.
On ne peut également pas fermer les yeux sur l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse et du cyberharcèlement qui en découle. Le harcèlement à l’école s’accompagne de plus en plus avec celui-ci, l’étude de L’IFOP nous informe que 44% du harcèlement découle de l’impact d’internet.
Les sanctions peuvent aussi être pénales, qui visent à porter plainte en cas de harcèlement. Depuis le 3 mars 2022, la France met en place une loi qui vise à combattre le harcèlement scolaire et à améliorer le droit à une scolarité sans harcèlement. Elle permet de faire encourir aux harceleurs jusqu’à dix ans de prison et d’une amende de 150 000€.
Si vous avez besoin d’aide, ou si vous voyez une personne ayant besoin d’aide, il existe trois numéros de téléphone gratuits et anonymes qui sont à l’écoute des jeunes. Appelez le 30 18, le 30 20 et le 119.