Ce soir au Café de la démocratie , un débat fort intéressant s’annonce comme le titre le dit bien: Centenaire de la révolution russe.
Si l’analyse historique a bien avancé et on s’accorde facilement sur sa genèse et le déroulement , le débat sur son héritage est encore ouvert et controversé.
L’animateur de ce soir, Daniel Fimbel nous dit pourquoi…
Pour mémoire: La révolution d’Octobre (en russe : Октябрьская революция, Oktiabrskaia revolioutsiia), aussi connue sous le nom de la révolution bolchevique, est la deuxième phase de la révolution russe après la révolution de Février, et a eu lieu dans la nuit du 7 novembre (25 octobre) 1917.
Le communisme issu des événements de 1917 aura accaparé l’essentiel des débats de philosophie politique au XXème siècle. La question qui s’impose, en cette année de centenaire diversement célébré sur la planète, est la suivante : n’y a t-il plus rien à retenir de cette époque et de ce régime qui semblent aujourd’hui vomis par l’Histoire ?
Dans un univers où « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme », la question est légitime et requiert quelques nuances dans l’analyse…
Ainsi, la Russie soviétique aura suscité des millions de vocations militantes dans le monde ; elle aura surtout offert aux plus humbles un dessein valorisant les arrachant aux résignations de la misère. Par ailleurs, l’URSS s’est fendue de réalisations industrielles impressionnantes avec des pôles d’excellence indiscutés (comment oublier que dans les années 60, les Russes ont brillamment devancé l’Amérique dans les premières étapes de la conquête lunaire ? !).
Enfin, l’Union soviétique aura, consciemment ou involontairement, exercé une pression permanente sur la communauté internationale en faveur d’un mieux-disant social. Cette aspiration demeure vivace aujourd’hui, dans un contexte insécurisant d’extrême financiarisation. Là réside, peut-être, le principal héritage de la Russie soviétique : avoir projeté dans l’esprit humain une soif d’émancipation que les erreurs tragiques du communisme n’auront pu effacer tout à fait de la mémoire des peuples.