Un jeune sur deux a déjà fumé du cannabis à 17 ans et près d’un sur dix en consomme régulièrement.*
Des milliers de jeunes azuréens tombent chaque année dans la spirale infernale de la drogue.
C’est le signe d’un profond malaise chez notre génération. S’il y a des dealers c’est qu’il y a des consommateurs !
Cette consommation chronique de cannabis est alarmante. Généralisée, elle prend des proportions inquiétantes. Une drogue moins chère et plus facile à trouver qu’auparavant.
Mettons fin à l’angélisme et aux discours de bisounours. Les jeunes consomment dans le dos des parents, qui ont souvent du mal à le croire. Arrêtons de fermer les yeux et de se voiler la face !
Les établissements scolaires ne sont plus des sanctuaires : on y retrouve les mêmes consommations qu’à l’extérieur. Démotivation, perte de mémoire, difficultés à se concentrer, décrochage scolaire, dépression, etc. : les ravages produits par ces substances sur des adolescents sont terrifiants.
La drogue est un fléau qui gangrène nos établissements scolaires et universitaires. Pas besoin de faire des kilomètres pour en trouver, il y en a partout : dans et aux abords de tous des établissements, à l’internat et dans les cours de récréation. Les dealers ne s’arrêtent pas à la porte de l’école, ils sont parfois même scolarisés dans l’établissement ! Les parents d’élèves n’envoient pas leurs enfants au collège ou au lycée pour y acheter ou y vendre du cannabis !
Il faut d’urgence renforcer l’éducation à la santé, la prévention, la surveillance et
l’accompagnement.
Certains établissements nous contactent parce que les surveillants sont aux premières loges de ces trafics.
Nous lançons un appel à ces chefs d’établissements, aux associations de parents d’élèves et infirmières scolaires qui voudraient bénéficier d’actions de prévention.
Désormais agréés Education nationale, nous lancerons un grand plan anti-drogue début 2019 : professionnels de santé, anciens consommateurs, ambassadeurs de prévention et policiers pousseront les jeunes et leurs parents à la prise de conscience.
Quentin Matton, président de l’asssociation InterCampus G-Génération