La Journée Mondiale contre l’homophobie et la transphobie se tient chaque année en référence au 17 mai 1990, date à laquelle l’Organisation Mondiale de la Santé a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Plus de 70 pays dans le monde États pénalisent les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres par des travaux forcés, de la prison, de la torture, ou par la peine de mort.
Avec 1 650 témoignages en 2017, la hausse des cas de LGBTphobies signalés à SOS homophobie se confirme (4,8% de plus qu’en 2016). Et après une année de baisse, les témoignages faisant part d’agressions physiques augmentent de 15% : 139 cas, soit une agression physique LGBTphobe tous les trois jours en France en 2017.
Le Centre LGBT Côte d’Azur et ses partenaires invitent à participer à 18 heures 30 à place Garibaldi à un grand rassemblement, à la mise en scène spectaculaire et surprenante de ce que produit une politique homophobe et transphobe.*
A l’occasion de la Journée Internationale de Lutte contre l’Homophobie et la Transphobie, le Centre LGBT Côte d’Azur** et l’ensemble des associations qui la composent, luttant toute l’année pour la dignité, les droits et la santé des personnes les plus exposés d’entre nous, rappelleront avec force que la préservation et l’application des droits humains fondamentaux et la protection des plus fragiles doivent constituer des impératifs de fraternité, ici dans les Alpes Maritimes, en France et en Europe.
Nice-Premium: En plein débat parlementaire autour de la loi Asile et Immigration et 5 ans, après le vote de la loi mariage pour tous et toutes, où est-on des droits des personnes LGBT (lesbiennes gays bisexuelles et transgenres) en France et dans le monde ?
Erwann Le Hô, président du Centre LGBT : A la suite des débats des Etats Généraux de la Bioéthique, qui ont été encore une fois l’occasion donnée de laisser la place à un déversement de stigmatisations contre toutes les formes de familles, qu’elles soient monoparentales ou homoparentales en particulier, l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée à toutes les femmes se fait toujours attendre.
Les débats autour du projet de loi Asile et Immigration nous inquiètent également fortement. Cette proposition de loi promet le pire pour les personnes LGBT menacées de persécutions ou de mort demandant un asile en France en raison de leur orientation sexuelle, de leur militantisme LGBT dans des pays réputés LGBTphobes, de leur séropositivité et plus largement pour des raisons médicales. Le cas de Moussa,homosexuel guinéen qui risque le renvoi dans un pays où 3 ans de prison, la répression voire plus l’attendent, est en une triste illustration. Des délais de rétention allongés à 135 jours dans les centres de rétention, la réduction des délais pour faire des demandes d’asile et de recours pour en raison d’une séropositivité au VIH et pour des raisons médicales vont particulièrement fragiliser les demandeurs-euses d’asiles LGBT venant sur le territoire national.
Nous ne laisserons pas les personnes LGBT se faire lyncher ou mourir dans l’indifférence !