Le Président de la République annonce ce 17 octobre, 30ème journée mondiale du refus de la misère, une concertation sur la lutte contre la pauvreté en vue de définir une stratégie et l’urgence d’agir et que les initiatives menées avec les plus pauvres sont incontournables pour aller vers une société plus juste où chacun a sa place.
La grande pauvreté s’est installée durablement dans notre pays.
Entre 2000 et 2014, le nombre de personnes sous le seuil de très grande pauvreté (40 % du revenu médian) a augmenté de 43,6 %.
La forte progression des inégalités renforce un sentiment d’abandon d’une partie croissante de la société, mettant en péril la devise de notre République.
Il est nécessaire de prendre le temps de la concertation et d’associer réellement les personnes qui vivent la grande précarité. Cette concertation voulue par le Président de la République doit partir de l’évaluation de la loi de 1998 contre les exclusions et du plan de lutte contre la pauvreté de 2012, sans oublier les actions menées sur le terrain contre l’exclusion sociale sous toutes ses formes.
Il est temps d’investir durablement dans la lutte contre la pauvreté, de s’attaquer à ses causes profondes et pas seulement à ses conséquences ! Sans des moyens financiers à la hauteur, cette concertation débouchera sur des vœux pieux ou sur des actions à faible portée dont les plus pauvres ne bénéficieront pas.
Permettre à tous la réussite scolaire, l’accès aux soins, à la culture, à la citoyenneté, au logement, à l’emploi et garantir des minima sociaux qui permettent de vivre dignement, c’est éviter le coût humain et financier intolérable de la pauvreté. C’est agir pour tous et faire vivre la démocratie.