Le 4 Janvier 2005, Sébastien Bonfils et ses amis ont crée une association dans le but avouer de donner la paroles aux jeunes et aux jeunes niçois. Enregistrée au journal officiel le 12 février 2005, cette association propose via son site internet de multiples sondages sur la vie à Nice. Nice-Première a rencontré son président pour vous faire découvrir cette association trés locale.
Nice-Première: Depuis quand votre association existe -t-elle ?
Sébastien Bonfils: Nous fêtons ce mois-çi notre première année d’existence mais le groupe qui compose aujourd’hui le bureau de la ligue s’est connu bien avant et mène depuis longtemps des réflexions sur la jeunesse à Nice.
N.P.:Pourquoi avoir créé une association alors que d’autres mouvements étudiants existent ?
S.B.: Des mouvements étudiants existent effectivement mais ils sont soit réservés strictement aux étudiants soit politisés. Notre volonté est différente : nous voulons toucher l’ensemble de la jeunesse niçoise : les étudiants bien sûr au nombre de 27.000 dans notre université, mais également les collégiens, les lycéens et les actifs puisque nous considérons comme « jeune », une personne jusqu’à l’âge de 30 ans. De plus, nous souhaitons rester indépendants : nous travaillons aussi bien avec des élus de droite, comme de gauche à Nice. Notre volonté est de faire passer l’intérêt des jeunes niçois au-delà des clivages politiques. Alors forcément, pour faire avancer nous sommes obligés de travailler avec des élus marqués politiquement mais nous ne sommes inféodés à personne.
N.P.: Pouvez vous présenter à nos lecteurs votre association ?
S.B.: L’association fonctionne principalement sur internet par le biais du site https://www.liguedesjeunesnicois.fr.st. Sur ce site nous proposons des questionnaires portant sur des thèmes spécifiques comme les transports, la sécurité, l’environnement… Chaque jeune remplit ce questionnaire puis au bout d’environ trois mois, nous clôturons le questionnaire en changeant de thème. A ce moment là, le bureau de la Ligue attaque le plus gros du travail, à savoir l’analyse des résultats obtenus avec le calcul des statistiques et nous tirons à ce moment des conclusions sur le point de vue des jeunes par rapport à tel ou tel thème. Nous présentons alors ces conclusions aux élus niçois qui réagissent.
Nous travaillons par exemple avec Monsieur Mottard pour la réalisation d’un ralentisseur devant la faculté de lettres. Nous espérons pouvoir rencontrer prochainement l’adjoint au maire à l’environnement afin de lui soumettre la réalisation d’un projet. Il nous a également soutenu pour la signature de la pétition afin d’obtenir l’extension du tarif de bus à 10€/mois pour des trajets illimités aux étudiants.
N.P.: Vous êtes une association créée par des jeunes et pour les jeunes. Quels sont vos moyens de communication ?
S.B.: Principalement internet, le mail et le téléphone. Nous avons eu l’occasion de bénéficier d’une photocopieuse à un moment ce qui nous a permis de faire des tracts et affiches en assez grand nombre mais l’impact a été limité. Sinon le bouche-à-oreille fonctionne très bien, notamment par la diffusion de l’adresse du site internet par MSN. Si chacun parle du site à tous ces contacts en mettant l’adresse du site en pseudo, nous touchons rapidement beaucoup de personnes.
N.P.: Avez-vous des adhérents et si oui combien ?
S.B.: Nous considérons comme un adhérent, la personne qui a rempli un questionnaire pour la ligue et qui nous a laissé son adresse email pour le tenir au courant des différentes avancées de la Ligue dans ses projets. Nous comptons donc environ depuis le début un peu plus de 300 adhérents dont environ une centaine qui a rempli tous les questionnaires que nous avons mis en ligne. C’est encourageant puisqu’à chaque nouveau thème, nous recevons de plus en plus de questionnaires, le dernier concernant l’environnement à Nice ayant permis de récolter près de 200 réponses.
Les personnes travaillant à l’élaboration des questions ou aux conclusions du questionnaire sont en nombre plus restreint évidemment. On peut compter environ une dizaine de personnes actives.
N.P.: Quels contacts avez-vous avec les élus locaux ?
S.B.: Comme j’ai pu le dire nous travaillons sur plusieurs projets avec Monsieur Mottard. Monsieur Rivière se tient également au courant de nos projets et n’hésitent pas à nous appuyer quand il le faut. Nous sommes également en contact avec la mairie mais le temps de réponse est très long et nous aimerions que les choses aillent plus vite parfois.
N.P.: Quel est votre principal « cheval de bataille » ?
S.B.: Promouvoir la jeunesse et ses actions à Nice. On entend souvent dire que Nice est une ville vieillissante, en perte de vitesse. Encore ce matin, le quotidien régional annonçait 55.000 naissances en 2003/2004 et une croissance démographique de 0,3% à Nice. C’est donc à nous de montrer que Nice est une ville jeune, qui a envie de bouger, de devenir une ville dynamique. Nous espérons que par nos actions nous donneront envie à d’autres jeunes de se faire entendre, pourquoi pas dans le cadre associatif que propose la Ligue car il est évident qu’aujourd’hui pour se faire entendre, mieux vaut passer par une association. Les jeunes niçois peuvent donc et doivent peser sur la gestion municipale et encore plus dans le domaine de la jeunesse. Nous avons envie de nous exprimer et surtout d’être entendu ! Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.
N.P.: Vous avez envie d’être présents aux différentes élections universitaires ou ce n’est pas votre but ?
S.B.: Cette idée a été émise par quelques membres de la Ligue. Nous réfléchissons encore. C’est un gros travail et nous ne savons pas encore s’il est vraiment nécessaire de prendre du temps sur des projets en cours afin d’avoir quelques élus dans les différents conseils universitaires. Nous espérons plutôt pouvoir travailler avec les associations déjà représentées dans ces conseils dans une logique de collaboration.
N.P.: Vous avez un site Internet, qui s’en occupe ?
S.B.: Le bureau de la Ligue gère entièrement le site. La conception est de nous-même et nous venons tout juste de modifier le langage utilisé pour le questionnaire. Avec le langage PHP, nous n’avons désormais plus de soucis d’envois de questionnaires qui échouaient jusqu’à présent à cause de pare-feu de sécurité.
Nous profitons de ce portail internet pour mettre en ligne nos projets, nos demandes, les réactions des élus et bien sûr les questionnaires ainsi que les anciens avec leurs conclusions.
N.P.: Avec quels financements fonctionnez vous ?
S.B.: Pour l’instant, la Ligue vit avec les deniers personnels des membres du bureau ! Nous avons fait le choix dès le départ de ne pas demander de cotisation aux adhérents : nous connaissons tous la situation de la jeunesse encore plus à Nice où la vie est chère qu’il s’agisse du logement, des transports et même des loisirs. Nous nous voyions mal leur demander en plus une cotisation ! Nous avons réussi à nous débrouiller jusqu’à présent avec un site internet placé sur un serveur gratuit, une adresse de redirection gratuite… Nous mettons à contribution nos ordinateurs personnels qui sont quelques fois dépassés mais le plus dur est bien sûr l’envoi par courrier des résultats des questionnaires aux élus locaux (timbres, encre…) ou les réunions avec les frais de parcmètre ou de transports qui en incombent.
Cependant nous espérons pouvoir bénéficier cette année de subventions. Nous avons déposé des dossiers de demande en mairie et au conseil général. Ces aides nous permettraient effectivement de mieux respirer et de lancer nos projets sans attendre le soutien financier d’un élu par exemple.
N.P.: Une dernière question, avez-vous des actions de prévues pour ce début d’année ?
S.B.: Pour ce début d’année, nous espérons pouvoir enfin rencontrer l’adjoint à la voirie afin de se mettre d’accord une bonne fois pour toute pour la création d’un ralentisseur devant la faculté de lettres. Nous travaillons avec l’Union des Officiers de la Côte d’Azur sur la tenue d’une conférence au mois de mars prochain. Nous tenons enfin à présenter d’ici quelques semaines un projet d’information sur l’environnement à Nice à l’adjoint qui s’en occupe au conseil municipal.
