Romain Cardelli, ex-colistier Front National dans les Alpes-Maritimes et actuel soutient de Les Républicains lors des régionales 2015 est le créateur de « Génération optimiste », une association politique créée dans le but d’orienter les actions publiques et de réfléchir aux problématiques nationales qui touchent la jeunesse.
Nice-Premium: Quelles seront les actions menées par votre groupe de réflexions ?
Romain Cardelli: Génération Optimiste est d’abord un club politique qui assurera une veille sur tous les faits d’actualité qui concernent les jeunes: c’est important d’éclairer les consciences sur le quotidien pour mieux cerner les enjeux qui méritent que l’on s’y attarde. Nous serons attentifs, par exemple, au budget accordé chaque année à l’enseignement supérieur et la Recherche, aux moyens mis en faveur de l’apprentissage, à l’évolution de la politique d’Education.
A ces réalités nous opposerons fréquemment des pistes et des propositions concrètes, à chaque fois basées sur un travail de fond. Aucune idée ne sera déconsidérée. Je suis convaincu que pour faire en sorte qu’une politique soit efficace, il ne faut rien balayer d’un revers de main par principe. Je ne pose qu’une condition, mais pas des moindre: croire en la France.
Au-delà de ce travail nous souhaitons organiser des conférences et des débats, avec par exemple des intervenants de la société civile et des personnalités politiques à l’écoute des jeunes. Il y a beaucoup de défiance envers les représentants politiques aujourd’hui, énormément de jeunes qui s’abstiennent, et trop peu qui s’engagent. La dialogue franc, concret, efficace, sans interface est un moyen de pallier à cet état de fait. Une jeunesse qui part avec des a priori très négatifs sur son système de gouvernance, parfois sur la République même, est un terreau extrêmement négatif. Génération Optimiste existe aussi pour recréer du liant.
Nice-Premium: Combien de membres compte votre organisation et de quel clivage politique viennent-ils ?
Romain Cardelli: J’ai souhaité administrer l’association avec deux jeunes femmes pleinement concernées par les enjeux: Manon Miretti est porte-parole de l’association et vient de terminer un master de Droit, Sophie Bernard est secrétaire général et vient de terminer un master de Géographie. La situation sur le marché de l’emploi n’est simple pour aucun d’entre nous.
Pour ce qui concerne les membres, nous en comptons aujourd’hui une dizaine sur la base du collectif Vie Universitaire 06 que je dirigeais.
De clivage politique? Il n’y en a pas et je me refuse à fonctionner de cette façon: peu importe comment chacun conçoit l’engagement dans l’association. La plupart des jeunes ne sont pas militants d’un parti politique, et c’est d’abord ceux qui se tiennent le plus loin de la politique à qui nous devons parler. Et pourquoi pas les convaincre?
Sur le plan personnel, je l’ai dit, je me suis engagé clairement pour Les Républicains et Christian Estrosi, car ce sont mes valeurs. Mais un jeune qui est adhérent du Parti socialiste a autant sa place que moi à Génération Optimiste, même s’il faut être lucide sur le bilan de ce parti à la tête de l’Etat. Le but recherché, c’est de faire du fond.
Nice-Premium: Pourquoi soutenez-vous la politique locale du Maire Christian Estrosi ?
Romain Cardelli: C’est un Maire, et aujourd’hui un Président de Région, extrêmement volontaire, qui a démontré l’efficacité de son action politique. Ça fait du bien de voir quelqu’un s’engager autant pour son territoire, alors qu’on reproche souvent aux politiques leur léthargie.
Nice a changé, Nice s’est embellie, Nice devient une vraie ville étudiante, avec une Université qui vient d’être certifiée du label Idex (Université d’excellence) preuve que notre territoire est dynamique et que ses acteurs sont ambitieux. Le projet de la Plaine du Var offre également de formidables perspectives pour les jeunes qui désirent travailler dans notre région, région qui bénéficiera du programme pour l’emploi de Christian Estrosi durant les six prochaines années.
Soyons clairs, je ne serais pas resté dans le combat politique si nous n’avions pas, chez nous, une personnalité et une équipe de cette qualité, qui donne une telle envie d’œuvrer. Je compte bien continuer à le faire.
Nice-Premium: Pourquoi c’est important pour vous de créer un groupe de réflexion politique ?
Romain Cardelli: Au-delà de mon propre engagement, je crois qu’il est primordial que nous restaurions partout le dialogue entre les politiques et les citoyens de notre pays. Je suis intimement convaincu qu’il nous faut pour cela parler davantage de la France et de notre destin commun, ce sentiment d’appartenance où il ne peut y avoir de clivage sur la couleur de peau, les origines, la situation sociale, l’opinion de chacun. Si je crée ce groupe de réflexion c’est aussi pour fédérer autour de la France comme un enjeu d’avenir et d’optimisme.
Pour cela il faut proposer une France qui sort du déclin et qui ne fait plus fuir ses enfants à ceux qui sont et seront des responsables politiques intègres et sincères. Notre génération ne doit pas sombrer dans le pessimisme mais se saisir des outils à sa disposition pour décider de son destin. Tout est à faire!
