Le champagne pour les voeux de fin d’année aura été bien mérité après le marathon habituel de cette séance dédiée principalement au budget 2015: Le fait est que si Christian Estrosi pratique avec constance et un certain succès (dans la catégorie senior) la course à pied, pour les autres élus, ce n’est pas toujours le cas et quelques regards un peu perdus faisaient comprendre que la forme psycho-physique avait atteint ses limites.
Et pourtant, le premier adjoint en charge des finances Philippe Pradal avait rigoureusement donné « l’attaque », comme on dit dans le langage musical, avec un adagio con brio qui laissait espérer une suite encore plus mélodieuse.
Mais les interventions des oppositions et leurs critiques pas toujours vraiment pertinentes ( … difficile métier que celui d’opposant !), connurent comme revers de médaille, la réplique de la chorale des adjoints pour un « magnificat » et une plaidoirie du Nice dans laquelle il fut question de l’anti-européisme du FN de Madame Arnautu, de la catastrophe de la politique socialiste chère à Patrick Allemand (un refrain lassant depuis le 7 mai 2012), de l’inconsistance des critiques des Indépendants de Gaël Nofri pour les dépenses de communication et représentation ( » vous qui faites les photocopies en mairie pour la propagande de votre formation » a sanctionné Monsieur le Maire.)
Le diapason arriva quand Olivier Bettati eut la parole de la provocation en suggérant, à titre d’exemple, de se conformer aux pratiques du président du Conseil Général (lequel, dans son intervention, Christian Estrosi appela « mon ancien directeur de cabinet » proposé par lui à un rôle institutionnel).
Quelle relation tout ça avec le budget de la Ville de Nice ?
Sans parler des sempiternelles comparaisons avec les autres villes françaises de taille équivalente pour se dire le meilleur dans une sorte de compétition virtuelle et foncièrement politique . Y a-t-il un réel intérêt pour un niçois de savoir s’il paye plus ou moins d’impôts qu’un citoyen de Lille ou de Bordeaux. Nouvelle ville de comparaison qui vient rejoindre la métropole du Nord souvent citée en exemple.
Concernant le budget, il faudra s’en tenir à ces quelques chiffres : Le budget est en équilibre à 717,6 millions d’euros ( 575,2 M€ en fonctionnement et 142,3 M€ en investissement dont 60,5 M€ en équipements).
La dette globale à fin 2014, est de 382,3 millions d’euros (hors PPP Allianz Riviera de 123,8 M€), moins 14 M€ par rapport à 2013. Un niveau de dette compatible avec le coût de son service de remboursement, compte tenu des taux favorables en cours.
Christian Estrosi revendique également l’application d un des taux d’abattement global plus élevé: 65%. Toutefois, le taux d’abattement général diminue de 15 à 10%, ce qui signifie une augmentation de 5%.
Et pour finir, si on devait faire une synthèse des interventions des oppositions :
Patrick Allemand dénonce » une augmentation forte de fiscalité locale et des politiques publiques qui délaissent les politiques locales »
Pour Marie-Christine Arnautu: » Mammouth de fonctionnement, hyper fiscalité, dette himalayenne : Voila le bilan infernal , le vôtre » e-t-elle dit en s’adressant au maire de Nice
Gaël Nofri a poointé le doigt sue les dépenses de communication : » le budget de la communication continuera à monter pour atteindre 4,2 M€ ».
A l’an que ven…