L’hémicycle de l’hôtel du département était affolé comme dans les grandes occasions pour cette cérémonie formelle.
En fait, ce rendez-vous revêtait une grande importance stratégique. En effet, le Département des Alpes-maritimes a signé le protocole d’adhésion au Groupement Européen de Coopération Territoriale (GECT) qui porte la candidature à l’Unesco des Alpes de la Méditerranée, et qui regroupe le Parc du Mercantour et les Alpes maritimes italiennes, plus le parc de Marguareis, le parc des Liguri, la zone de Natura 2000 de la Province d’Imperia et l’aire protégée du Jardin botanique Hambury.
Un territoire d’exception que le GECT, présidée par Charles-Ange Ginesy, propose donc à l’examen du comité de l’Unesco dans la catégorie des biens naturels et qui présente une particularité, celle d’être transfrontalier, comme peu des sites classés le sont : une petite quinzaine sur plus de mille.
Côté français, ce sont 21 communes qui sont concernées. Toutes offrent des « continuités écologiques » et des atouts exceptionnels en matière géologique, de processus écologique ou de biodiversité.
La procédure prévoit différentes étapes, tout d’abord au niveau national. La décision finale ne devrait intervenir qu’en 2017.
Ce label serait d’une exceptionnelle importance pour l’arrière-pays : au delà de l’énorme prestige au niveau international, comme a bien voulu le rappeler Charles-Ange Ginesy, les statistiques montrent qu’un site Unesco reçoit de 20 à 30 % de touristes internationaux de plus.
De quoi faire briller les yeux des nombreux élus, maires, conseillers départementaux, qui préfigurent déjà les retombées économiques.
La candidature des Alpes de la Méditerranée est également supportée par deux mécènes d’envergure international : la Fondation Albert II et Allianz France, de plus en plus présents dans les initiatives économiques et sportives du département.
