Une réunion s’est tenue à Paris entre le commissaire européen Dimitri Avramopoulos, les ministres de l’Intérieur Gérad Collomb, ses homologues italien Marco Minniti et allemand Thomas de Maziére pour aborder et affronter la crise de migrants qui débarquent sur les côtes italiennes en provenance d’Afrique et principalement de la Libye.
La «route migratoire» de la Méditerranée centrale est redevenue la principale porte d’entrée en Europe depuis que les arrivées sur les côtes grecques par la mer Egée ont fortement chuté à partir du printemps 2016.
La situation est plus que tendue et l’Italie demande une politique européenne pour faire face à une crise qui n’arrive plus gérer toute seule.
Les accords de ré-collocation des migrants dans les autres pays européens n’ont pas décollé par l’opposition des pays de l’Est qui les refusent et la frilosité de la France qui prétend de distinguer entre « réfugiés demandeurs de droit d’asile » et ceux pour « raison économique ».
Une différenciation pratiquement impossible à mettre en place dans une situation d’émergence.
Imaginez-vous un membre de Frontex ou des centres d’accueil demandés à un migrant de vouloir bien spécifier à quel titre est-il arrivé ? Quelle qu’elle soit la réponse, qu’est qu’on fait après ? On les remet à l’eau ?
Honnêtement c’est se foutre du monde!
Le résultat est la pagaille ou chacun tire la couverture à soi. Et, comme conséquence, la création des situations, telle Calais ou Vintimille/Vallée de la Roya avec tous les débordements qui en suivent.
La lecture des chiffres ( voir dans l’encadré) montre que la situation est à la limite…
Une réponse commune doit impérativement venir de l’Europe. Un plan d’action en six points sera examiné ce jeudi par les Vingt-Huit, lors d’une réunion informelle organisée à Tallinn (Estonie). Les discussions pourraient se prolonger le lendemain, lors du sommet du G20, à Hambourg.