Intégrer une école de langue pour étrangers ! Chaque année, de plus en plus de jeunes partent ainsi apprendre une langue vivante de par le monde. Ces initiatives sont même encouragées par certains gouvernements afin de préparer leur population au monde pluriculturel de demain. Nice ne fait pas exception et ce genre d’écoles s’y multiplie. Aujourd’hui, une quinzaine d’établissements privés y offrent ce genre de prestations.
Azurlingua, la plus importante et la plus ancienne de ces écoles, est l’aboutissement d’un projet imaginé, voilà plus de 10 ans, par 3 étudiants niçois. Aujourd’hui, 2 d’entre eux, Marc Pulcinelli et Jean-Luc Librati, y exercent encore les fonctions de directeurs. À l’heure actuelle, Azurlingua accueille environ 2500 étudiants durant l’année, dont la moitié pendant l’été. Logés sur place, en résidence étudiante ou chez l’habitant, les élèves partagent leur temps entre la vie nocturne et les cours. «Dans l’ensemble, ils sont assez studieux», rassure Marc Pulcinelli. «Il faut dire qu’en dehors des heures de classes, l’école propose de nombreuses activités sportives et culturelles. Généralement, ils participent à ces sorties durant la première semaine puis, après avoir fait connaissance, ils se débrouillent tous seuls.»
À quelques rues de là: les locaux de France-Langue. Des professeurs diplômés y enseignent le français à Nice depuis 1994. Cette année, l’école a même bénéficié de contrats passés avec le gouvernement espagnol afin de promouvoir les langues étrangères. À l’aide d’une sorte de bourse, l’Espagne finance donc les vacances linguistiques d’un certain nombre de ses étudiants. Pour France-Langue, comme pour les autres établissements, le succès est au rendez-vous avec, en ce moment, 200 élèves en formation. «Un petit nombre d’entre eux revient même d’une année sur l’autre pour perfectionner son apprentissage», ajoute Babeth Bernard, assistante de direction. Maria termine aujourd’hui son stage de 3 semaines à l’école et si elle a hâte de retrouver les siens à Moscou, elle n’en gardera pas moins un souvenir impérissable de la ville. «Je suivais un programme d’apprentissage intensif comprenant 30 heures de cours collectifs et 5 heures de cours particuliers; j’étais logée chez l’habitant et cela s’est très bien passé. Nice est une ville très accueillante où j’ai pu rencontrer beaucoup de monde. Je suis contente de rentrer, mais je suis prête à recommencer l’année prochaine.»
Tout comme France-Langue, Alpha B., située dans le même quartier, fonctionne main dans la main avec les agences de voyages. Jenny, une jeune lycéenne allemande, a opté pour un séjour « tout compris » de deux semaines. Là encore, l’expérience est concluante, même si Jenny trouve la formation et la vie niçoise un peu chères. «Pour quelqu’un comme moi qui n’a pas encore de revenus et qui dispose donc d’un budget relativement restreint, il faut faire attention car la vie nocturne n’est pas donnée ici.» Comptez tout de même entre 1000 et 1700 euros les deux semaines (cours + hébergement + nourriture). Une bonne manière, donc, de voyager tout en améliorant son niveau en langues ; encore faut-il en avoir les moyens ? À noter tout de même: la plupart des écoles de langues peuvent délivrer des diplômes à valeur internationale.
Le gouvernement français ne subventionne pas encore ce type de stages, mais si vous avez le goût des voyages, d’autres possibilités s’offrent à vous:
les bourses et aides de l’éducation nationale
le Service Volontaire Européen
le Service Civil International
