La non prise en charge des mineurs isolés et la violation des droits humains
Le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes a beau s’en défendre dans la presse par la voix de son Président et de son Directeur Général des Services, le Préfet a beau nier et s’en prendre par voie de presse aux intellectuels et associatifs locaux, le Procureur de la République a beau procéder à un acharnement juridique contre les citoyens solidaires de la Roya pour masquer l’évidence, les mineurs étrangers isolés ne sont pas pris en charge alors qu’ils relèvent de la protection de l’enfance et le droit d’asile est bafoué.
Amnesty International France a remis les conclusions de sa mission d’observation à la frontière franco-italienne intitulée très justement « des contrôles aux confins du droit ». Le constat est sans appel :
- « Les modalités du contrôle des frontières mises en place par les autorités françaises empêchent ou dissuadent des personnes d’entrer en France, sans qu’aucune considération ne soit réellement portée au respect de leurs droits et aux garanties légales encadrant ces procédures. Dans la plupart des cas, les personnes contrôlées à la frontière se retrouvent privées de toute possibilité de faire valoir leurs droits, notamment celui de solliciter l’asile. »
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« Les enfants non accompagnés ne font pas l’objet de l’attention requise par leur situation de vulnérabilité et qu’exige pourtant la législation française de protection de l’enfance »
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« (…) ces violations des droits humains commises par les autorités françaises qui ont contraint des citoyens à se mobiliser pour venir en aide aux personnes réfugiées et migrantes ; des citoyens qui, de façon paradoxale, se retrouvent, pour certains, poursuivis par l’État français. »
Nous sommes donc confrontés ici à une violation manifeste du droit d’asile et de la protection de l’enfance, masquée par une stigmatisation systématique et une tentative de criminalisation de la solidarité.
par David Nakache, Tous Citoyens