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24 novembre 2024

Les Niçois et le respect de l’environnement : deux données incompatibles ?

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Un soleil de plus en plus chaud?
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« Si on est 50 ce sera le bout du monde« . Jean-Michel Clausse, président de VIVA 06, ne se fait pas d’illusion sur le nombre de participants qui se rassembleront samedi, à 14 heures, devant l’ancienne préfecture du Vieux Nice. L’association « Vivre en Ville Autrement dans le 06 » organise, à l’occasion de cette journée internationale contre le réchauffement climatique, une manifestation festive en roller ou vélo, maquillé ou déguisé afin de faire le maximum de bruit et de se faire entendre des élus. « On a beaucoup de mal à motiver les gens, regrette Jean-Michel Clausse, c’est le déni ou le je-m’en-foutisme qui prédomine alors que la situation est déjà catastrophique« . Même constat pour Christiane Carron-Fourt, coordinatrice bénévole pour Greenpeace Nice. « On a l’impression que les gens ne se rendent pas compte de la gravité de la chose. Même si le ciel y est bleu et les petits oiseaux y chantent, la Côte d’Azur n’est pas à l’abri des conséquences du réchauffement climatique. » Ce que confirme Claude Léglantier, chef du centre départemental météo des Alpes-Maritimes. « En l’espace de 20 ou 30 ans, le climat du Sud de la France ressemblera à celui du Maghreb. On assistera à une semi-désertification de la région méditerranéenne ainsi qu’à une élévation certaine du niveau de la mer. Les tempêtes deviendront plus fréquentes. L’impact économique, en terme de transfert de population, n’est pas négligeable non plus« . Mais l’expert rassure, ce scénario n’est à envisager qu’en cas de passivité totale des gouvernements et de la population.

Un fatalisme ambiant.

Les mentalités vont être difficiles à bousculer. On s’en aperçoit d’autant plus lorsque l’on interroge les Niçois au détour d’une rue. Que ce soit à 15, 35, 50 ou 60 ans, les azuréens semblent très insouciants. sauvons_le_climat.gif
Presque tous économisent leurs dépenses d’énergie, mais c’est plus par pingrerie que par réelle conscience écologique. Tous ont peur des conséquences du réchauffement climatique, et pourtant, le fatalisme est de mise. Pour Benoît, 25 ans, ce sont les industries qui polluent le plus. « On aura beau s’y mettre à 60 millions, ça ne changera rien« , affirme-t-il. « Tout le monde dit qu’il faut faire quelque chose, renchérit Claire, 23 ans, et au final on ne fait rien« . Pour Andrée, Étienne et Thérèse, 61, 79 et 81 ans, « les catastrophes sont déjà là. On ne peut plus arranger les choses« . Kamel, 32 ans, va plus loin encore « on va détruire notre planète ! « . « Nous sommes dans une société de consommation excessive alors, maintenant, il n’y a plus de solution. Qui voudrait revenir en arrière ? Je n’ai qu’une chose à dire : vivez le mieux possible le temps qu’il vous reste » conclut Daniel, 60 ans.

En attendant, les déclarations catastrophiques se multiplient. Hier, Sir Nicholas Stern présentait la facture du réchauffement climatique dans un rapport officiel commandé par Tony Blair : 5 500 milliards d’euros et 200 millions de réfugiés climatiques en 2100 si rien n’est fait d’ici là.

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