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22 novembre 2024

Nissart Killer (épisode 13) : Quand on a que l’amour…

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Fin de l’épisode précédent : Mais pourquoi diable lui avait-elle posé la question ? Et, comment savait-elle la soirée qu’il avait passé ? Et, après tout, si sa question, certes peu habituelle, était juste ce qu’elle voulait dire ? Les questions tourbillonnaient dans la tête de Fred qui se remit en mode flic dès l’entrée du maire et d’une partie de son équipe.

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nk13.jpg Tout le monde était installé dans la grande salle de réunion et Fred entama le récit, fort court, des dernières investigations en insistant sur un point : « Le meurtre de Franck Viano est une erreur dans le processus du meurtrier. Cela veut dire qu’il était au courant du tournage d’un « dîner presque parfait » et de la recette qui allait être présentée mais sans savoir qu’elle n’était pas une création de sa victime. Nous recherchons actuellement toutes les personnes qui auraient eu un rapport de près ou de loin avec cette émission et nous serions ravis si vous pouvez nous faire une liste des personnes qui étaient au courant à la ville et à la métropole. » Demanda Fred.

« Vous l’aurez dans les heures qui suivent M. Ségur. Ce meurtre a été un choc terrible pour moi et pour l’ensemble des colistiers, et même la victoire a eu un drôle de goût après ce tragique évènement. » Le maire s’était à présent tourné vers l’un de ses conseillers en lui demandant de faire en sorte de se procurer ces renseignements au plus vite.

« Autre chose, nous avons trouvé une empreinte partielle que notre labo a pu reconstruire mais, pour le moment, nous n’avons trouvé aucune trace dans l’ensemble de nos fichiers. Auriez-vous une idée Monsieur le Maire ? » Interrogea l’enquêteur.

« Je vais voir ce que je peux faire de mon côté, j’ai quelques contacts qui pourraient vous être utile. » Répondit l’élu.

Les derniers détails donnés et Fred remit quatre dossiers bondés de documents aux assistants du Maire qui les prirent avant de disparaitre derrière la porte vitrée du bureau de Fred.

« Je vous le répète, je suis à votre entière disposition, de jour comme de nuit, ainsi que tous les effectifs dont nous disposons. J’ai confiance en vous et tenez bon, un jour vous verrez la lumière au bout du tunnel » Le maire avait serré fortement la main de Fred qui avait bien compris le message.

Le téléphone de Fred vibra. « Ciao Papa, tu viens toujours me récupérer ce soir pour aller chez tata ? » La voix de son fils le rasséréna. « Oui bien entendu, n’oublie pas de prendre les deux foies gras au frigo, c’est pour tata. ». « Ok papa et dans un sac isotherme…. » Répondit Francesco en plaisantant et en raccrochant pile sur la sonnerie de reprise des cours. Fred en sourit en remballant son téléphone dans la poche de sa veste.

« Viens voir un moment, Fred… » Lança Vincent du fond de son bureau.

« Entre, viens là… » Dit le chef en indiquant l’un des deux fauteuils en cuir marron, en se levant pour aller prendre place dans celui situé au plus près de son bureau.

« Je ne t’ai effectivement rien dit mais Céline est passé me voir ce matin et elle semblait toute retournée. Tu sais quelque chose ? » Questionna Vincent.

« Je crois peut-être savoir. Je suis sorti, enfin je devais sortir avec Marine, le soir du meurtre de Franck et je pense qu’elle l’a su, et ne me demande pas comment, je n’en sais rien. Quand je suis passé près d’elle au photocopieur, elle m’a demandé si ma soirée s’était bien passée et j’ai trouvé ça inhabituel. Tes dires me confirment bien que c’est sans doute pour cela. » S’étonna Fred.

« Tu te doutais de quelque chose ? » Demanda Vincent.

« Tu penses bien que non… J’en suis le premier surpris, et ça prouve que c’est parce qu’on est un flic, qu’on a forcément du flair pour ces choses là. Je vais aller lui parler. » Termina Fred en quittant le confortable fauteuil en direction du bureau de Céline.

A peine sortit dans le couloir qu’un policier s’approcha rapidement de lui « Chef, un autre corps a été découvert en centre ville au restaurant « La Vénus ». ». Le commissariat s’était mis en branle en quelques secondes quand Céline sortit du bureau suivie des experts. « Tiens ton blouson et désolé pour tout à l’heure, c’était nul. » Le sourire de Céline aurait presque suffi à la faire pardonner.

C’est à pied que tout le monde se rendit au restaurant qui n’etait qu’à quelques centaines de mètres du commissariat. Un large cordon policier entourait déjà l’établissement qui était fermé pour rénovation. C’est par les côtés que Fred et sa troupe entrèrent dans une grande pièce qui menait directement aux cuisines.

« Attention, n’allez pas plus loin, il y a de l’azote liquide de partout. » Avertit Sam qui était arrivé quelques secondes avant eux. « Salut Fred, j’ai vu le corps, il est derrière ce fourneau, à première vu il a été « cryogénisé », c’est-à-dire trempé dans, ou plutôt avec de l’azote liquide. Il faut être très prudent car il est cassant comme du cristal, j’attends les retours d’un ami, expert sur le sujet qui doit me rappeler dans les minutes qui suivent. » Termina Sam

« On sait quoi sur le chef ? » Demanda Fred.

Et, c’est Céline qui donna les premières réponses en direct de sa tablette : « David Reufa, étoilé au michelin et chantre de la cuisine moléculaire. Il est installé à « La Vénus » depuis une dizaine d’années et il est assez médiatique à en croire le nombre de coupures de presse que je trouve sur lui. Je file au bureau pour lancer les autres investigations. » Et, elle quitta le groupe pour faire le chemin en sens inverses.

« Je vais à l’hôtel chercher une de mes malettes. » Expliqua à son tour Marine qui, elle aussi, prit congés.

« Et, je suis certain qu’un regardant sa carte on va trouver de la cuisine niçoise… » Fred avait à peine ouvert la superbe carte du restaurant qui, effectivement, présentait une salade niçoise moléculaire et une tourte de blette « sph²èrisée ».

« On revient vers le bureau et on se rejoint dans la salle de réunion. » Ordonna Fred qui sortit du restaurant.

En quelques minutes, toutes et tous étaient installés autour de Vincent qui les avait rejoint et qui avait allumé la visio-conférence avec Paris. La nouvelle faisait les choux gras de toute la presse et le tueur à la sauce niçoise était sur toutes les unes de la presse quotidienne aux magazines de toutes sortes.

« Il vient nous narguer à quelques mètres du commissariat. Nous avons en face une personne très intelligente qui a compris que nous avons compris que son dernier meurtre était une erreur. C’est sans doute pour cela qu’il a agit ainsi. » Analysa assez justement Marine que Céline regardait droit dans les yeux.

« C’est juste et il ne reste que deux maisons dans lesquelles ce type d’informations circulent, chez nous et à la mairie. Il faut resserrer la garde entre nous et rien ne doit sortir de ce groupe. » Ordonna Vincent.

« Oui, moins on en dira sur l’affaire et plus on aura de chance de garder une distance respectable entre lui et nous. » Répondit Fred.

« Lui.. ou elle ! » Ponctua Céline

« Oui elle, c’est tout àa fait possible et rien, jusqu’à ce jour, ne peut nous laisser pencher vers l’une ou l’autre des possibilités. Je pense, que comme pour les autres meurtres, tout sera parfaitement nettoyé et nous ne trouverons pas plus d’indice qu’ailleurs. Fred, forme une équipe de 4 dont toi, et voyez avec le maire et son cabinet pour essayer d’avoir un peu plus d’informations sur les agents et les élus suceptibles d’avoir eu contact avec le dossier. » Suggéra plus que commanda Vincent qui avait tendu la fameuse carte de visite à Fred qui la glissa dans la poche de sa chemise.

« Cette affaire, nous prend la plus grande partie de nos vies en ce moment. Que diriez-vous d’un dîner entre collègues dans une bonne table du coin ? » Demanda le chef des experts parisiens.

« Ce soir, j’ai mon fils et on est invité chez sa tante mais je peux vous donner le lieu exact pour oublier un peu tout ça et faire plaisir à vos papilles. » Répondit FRed du tac au tac

Chacun accepta finalement l’idée et c’est finalement Fred qui donna l’indication gustative en envoyant tout ce beau monde chez Diego au Papayou, en plein coeur de ce Vieux-Nice qui l’avait vu naître et qui avait vu naître son fils.

Et, c’est pour ne pas être en retard au rendez-vous avec lui, que Fred adressa un au revoir général à tout le monde en récupérant casque, gants et blousons qu’il avait soigneusement préparés pour un départ en trombe.

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