Il y a des gestes qui ne trompent pas. En inaugurant sa permanence électorale » Là ou j’ai commencé mon engagement politique, il y a 28 ans. » (Il s’agissait des bureaux privés de Jacques Médecin) , Olivier Bettati a accompli un geste symbolique et il le sait.
Depuis ce jour, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Paillon…Olivier Bettati est conseiller municipal depuis 20 ans et conseiller général depuis 18. L’enseignement de son mentor a été bien mis en pratique.
Plusieurs centaines de personnes (Parmi lesquelles les dirigeants du Modem, bien sourds aux dispositions de la direction nationale malgré les rappels à l’ordre du leader centriste local, Rudy Salles) se sont déplacées à cette occasion pour soutenir celui qui a fait plusieurs référence à sa passion pour Nice.
L’anti-estrosisme aurait-il trouvé son champion ?
Cette liste électorale se veut un rassemblement transversal sans étiquette politique qui réunit des personnes venues d’horizons différents pour le candidat Bettati. « Des dissidents » les surnomment plutôt leurs adversaires de droite comme de gauche.
En fait, elle est composée de gens qui ont une expérience d’élus et d’autres novices. Ils sont sociologiquement la représentation d’une société post-idéologique, qui se cherche et trouve dans des projets communs et se reconnait dans le périmètre territoire.
Sont-ils suffisamment armés pour se confronter avec des adversaires puissamment organisés ou, tout au moins, soutenus pas des structures professionnelles ?
Auront-ils suffisamment d’attrait et de crédibilité pour attirer au moins une partie de celles et ceux qui sont désintéressés, désabusés, éloignés de la politique à tel point de ne pas exercer leur droit (et devoir) de voter ?
Une première réponse sera donnée le 13 février prochain à la présentation du programme et de la liste qui pourraient, tous deux, réserver quelques surprises intéressantes en terme de candidats, et dont la benjamine est déjà connue, en la personne de Cécile Costiera-Giamarchi (27 ans).
Pour Benoît Kandel, dont on connait le parcours de ces derniers mois : » Ma critique vient du fait du mélange du fait que son engagement local est finalisé par ses ambitions nationales. Et puis, cette communication qui, au final, est fin en soi et sert seulement à l’image personnelle du Maire ».
» Mon geste de quitter le Parti Socialiste signifie qu’un autre chemin est possible pour remettre la situation sur les rails. Je reste socialiste mais pas au au parti Socialiste dont le leader à l’ambition d’être l’opposant du Maire sortant. Mon engagement dans la liste Bettati se fait dans l’esprit de faire quelque chose ensemble pour réagir à cette dérive et ouvrir des nouveaux horizons »- a affirmé Marc Concas.
Quant au candidat à la succession de Christian Estrosi, il n’a manqué d’épingler le clientélisme caricatural de la gestion Estrosi et d’annoncer, en cas d’élection, des mesures qui feront certainement discuter comme celle des adjoints devront obligatoirement avoir une profession, de manière à éviter les professionnels de la politique.
De plus la ville sera divisé en 5 arrondissement avec un président et des services aux citoyens décentralisés. La Police Municipales deviendra une police d’arrondissement de manière à favoriser le contact avec la population et la prévention des phénomènes de délinquance.
Bien sur, le tunnel du tramway passera aux archives et l’épargne de l’investissement (350 millions d’euros au minimum) qui en résultera sera orienté vers les dépenses de la voirie à laquelle est octroyé un bien maigre bilan : 30 millions dans le budget de la commune de Nice et 60 pour l’ensemble de la voirie métropolitaine.
L’Eco-Vallée aussi devra être repensée dans une logique qui ne pénalise pas excessivement le commerce de centre ville. Les centres commerciaux feront l’objet d’une analyse très critique quant à leur installation.
Enfin, un dossier sensible est celui du logement: une mise en vente massive de logements permettrai un turnover du stock existant de manière à permettre aux gens de vivre en manière digne et avoir d’ importantes recettes pour d’autre investissements.
A suivre…