Plusieurs dizaines de tombes israélites ont été vandalisées au cimetière de l’Est à Nice. Ces agissements sont intolérables et abjects et les auteurs portent une responsabilité morale avant d’être pénale : porter une telle offense à la mémoire des morts est un acte de lâcheté.
Les coupables doivent être identifiés et soumis au jugement de l’autorité judiciaire. De telles atteintes à la dignité d’une sépulture n’ont pas leur place dans une communauté qui se veut civile.
Les familles niçoises et azuréennes qui ont vu les sépultures de leurs proches vandalisés doivent pouvoir compter sur la solidarité de tous.
Que dire face à ces actes qui, en plus d’être incompréhensibles dans leur signification, paraissent être dénués de toute stratégie pour se confiner à un logiciel intellectuel en total dysfonctionnement.
Dans une société où la police est partout (soit dans sa forme traditionnelle et physique qu’avec l’application massive des technologies électroniques), la sécurité, même celle des morts, n’est nulle part ?
Comme disait Ovide, les barbares sont partout et nulle part.
On le sait, le mal est plus divertissant que le bien et la ‘chosification’ , qui n’est autre que l’abandon de toutes valeurs, s’apparente à un acte de cécité volontaire de la part d’une société qui ne sait plus former des citoyens tout simplement libres et égaux.
Face à cette perspective néfaste, il faut garder le cap parce que les Doifoirus (et ils sont nombreux) ne sont jamais fiers de leur puissance que lorsque leurs victimes sont à l’agonie.
Il faut les combattre ces Doifoirus , analyser le dysfonctionnement de leurs neurones , explorer les arcanes de leurs pensées folles , cartographier leurs cerveaux schizophrènes sans jamais s’abandonner au désespoir : Petrarque avait probablement raison quand il écrivait dans les Familiares « orbem terrarum, quo magis ambio,minus amo » (Plus je voyage moins j’aime ce monde).
La réalité des actes tels celui qui nous venons d’évoquer nous porte à une telle conclusion.
Mais il faut réagir parce que même aux moments les plus sombres, nous avons le devoir d’ allumer la flamme de l’espoir et savoir que la vie vaut toujours la peine d’être vécue et que, finalement, le bien est toujours plus fort que le mal !
« Trouve des voix dans les arbres, des livres dans les ruisseaux qui coulent, des sermons dans les pierres et du bien en toute chose » nous rappelle William Shakespeare.
