Dans le monde, 65,5 millions de personnes étaient déplacées contre leur gré, à la fin de 2016, selon les derniers chiffres diffusés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés qui a été célébrée hier.
Plus particulièrement, 22,5 millions de réfugiés, 2,8 millions de demandeurs d’asile , 40,3 de déplaces internes.
C’était il y a deux ans. La photographie du corps d’un petit garçon de 3 ans gisant sur une plage turque s’affichait à la Une des médias, provoquant une vague d’indignation.
Depuis, le sort des réfugiés s’est-il amélioré ? Non, ils continuent de vivre l’enfer sur les routes d’un exil forcé.
Dans les pays de transit comme la Libye par exemple, leur situation s’est même détériorée : ils sont vendus dans de véritables marchés aux esclaves.
Ils risquent toujours leur vie en mer Méditerranée où plus de 5000 personnes sont encore mortes noyées en 2016 et plus de 1900 depuis le début de l’année.
Ils sont refoulés et même traqués aux portes d’une Europe érigée en forteresse qui, en plus de fermer ses frontières extérieures, bloque ses frontières intérieures comme à Calais et Vintimille.
La Cimade, principale organisation française de solidarité active avec les personnes réfugiées et les migrantes, compte renforcer ses actions et dénoncer les politiques migratoires qui mettent en danger des personnes vulnérables en quête de protection…
L’Union Européenne investit par exemple des dizaines de millions
d’euros dans l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières (Frontex), un dispositif quasi militaire opaque dont les nombreuses dérives bafouent les droits humains des réfugiés.
Il faut construire avec patience et pragmatisme une vision d’une France ouverte favorisant l’égalité des droits et le vivre ensemble.
Si rien ou peu a été fait durant le précédent quinquennat pour peur électorale face à l’offensive du FN auquel s’est rapidement collé LR , le nouveau ministre de l’intérieur Gérard Collomb, a annoncé ce mardi la possible « ouverture de centres d’accueil » pour migrants sur le territoire français.
Le ministre de l’Intérieur, annoncé sous peu en visite à Calais et Vintimille (Italie), a précisé que si les réfugiés devaient être protégés, les migrants pour motif économique, avaient comme vocation à être renvoyés.