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25 octobre 2024

Le carnaval de Carros placé sous le signe du… cougourdon !

Du rythme, des formes et un brin de tradition ! Voilà la recette du carnaval de Carros pour cette édition 2014.


cougourdons_carros-2.jpg La ville de Carros, en partenariat avec le centre social La Passerelle, plusieurs associations, des artistes carrossois et les habitants, lance une vaste opération séduction autour du cougourdon, cette cucurbitacée si typique de la région. Rencontres, concerts, expos…

De nombreuses animations se succèderont durant tout le mois de mars sur le territoire carrossois pour laisser place, le 29 mars, à l’apothéose : le carnaval 2014.

En espérant que le cougourdon, objet carnavalesque inscrit dans la tradition, tienne ses promesses : offert au début du printemps, il apporterait prospérité et bonne santé à son entourage !

Tandis que certains optent pour le thème de la gastronomie, du cirque ou bien du Far West, Carros a décidé de s’emparer de toutes les qualités du cougourdon pour en faire son effigie et monter tout un programme autour de cette plante qui s’assimile à une courge, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore…

En attendant le grand défilé carnavalesque et son « charivari des cougourdons », les différents partenaires impliqués dans le projet ont donc concocté un programme d’animations particulièrement riche et varié.

Dans les écoles, les enfants apprennent à confectionner des instruments après avoir suivi la plantation, la pousse et la récolte des cougourdons. Ils préparent aussi des chants et danses traditionnels. Les sites d’exposition de la commune se sont également mis au diapason avec trois expos sur ce thème (centre international d’art
contemporain, office de tourisme, médiathèque André Verdet) pendant le mois de mars.

Le cougourdon, origine et tradition

Il a une forme un peu particulière… S’agit-il d’un fruit exotique ? De maracas ? Presque, ma foi ! Son origine non déterminée et son excellente qualité de résonance pourraient le laisser à penser…

Mais en réalité, le cougourdon est le nom méditerranéen du fruit d’une plante grimpante de la famille des cucurbitacées. Il se distingue des autres courges par la couleur de la fleur (blanche), sa pollinisation nocturne et non diurne, un pédoncule très solidaire du fruit et une déshydratation naturelle très facile. Introduit dans la
région niçoise au 16e siècle, la culture se répandit très vite grâce au climat méditerranéen. Quelques graines, un peu de terre, de l’eau, le doux et généreux soleil de la Côte d’Azur, et nous voilà témoin du formidable travail de dame nature…

Les cougourdons étaient très sollicités par les Niçois dans la vie quotidienne grâce à leurs remarquables propriétés : à la fois légers, très solides et imputrescibles, ils pouvaient également devenir imperméables après une petite manipulation de leur écorce. Ajoutez à cela la particularité de conserver la température du liquide
qu’ils pouvaient contenir, vous comprendrez bien pourquoi les anciens racontent que les paysans les remplissaient de vin et les emmenaient dans les champs ! Outre cette fonction de gourde qu’on leur prêtait, ils pouvaient également servir de louches, mesures, etc.

Puis, les mélomanes niçois s’aperçoivent que les cougourdons ont un formidable potentiel musical. Ils les transforment alors en de multiples instruments aux tonalités variées. Des orchestres improvisés se forment avec ces instruments à vent ou à percussion et se font dénommés « la vespa » (l’abeille), du fait que le son d’ensemble s’apparente à un bourdonnement grave.

C’est ainsi que, détourné de son utilisation primaire, le cougourdon devient un objet
carnavalesque et rentre dans la tradition du carnaval de Nice.

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