Il fallait être courageux, hier soir, pour braver les intempéries et les bouchons afin de se rendre au premier rendez-vous des « Jeudis de l’Actu » organisés par Nice Matin et l’IPAG Nice dans l’amphithéâtre de l’école de commerce niçoise. Premier rendez-vous réussi pour cette nouvelle initiative qui en appelle de nombreux autres dans les jeudis à venir.
Tous les invités étaient présents pour cette première avec Anny Courtade, Responsable de la centrale d’achat des magasins Leclerc, Sophie Béranger, Directrice Départementale de la Protection des Populations, Gaston Franco, Député Européen et Xavier Hébuterne, responsable du pôle digestif au CHU de Nice. Animé de main de maître par Olivier Biscaye, Directeur des rédactions du groupe Nice-Matin, la conférence-débat interactive pouvaient commencer.
« Nos assiettes sont-elles malades » Tel était le thème de ce premier rendez-vous et il a été, bien entendu, question de traçabilité, de contrôle qualité ou encore de transparence pour essayer d’expliquer comment de la viande de cheval peut être commercialisée comme étant du bœuf par l’un des grands du monde des surgelés ou encore comment des excréments peuvent terminer dans des tartes d’une grande enseigne… de mobilier. « Nous effectuons de nombreux contrôles inopinés en marge des contrôles réguliers que ce soit dans les centrales d’achat que dans les commerces et les lieux de restauration. Concernant les produits récemment incriminés, nos contrôles ont démontré que la plus grande majorité des enseignes avaient retiré ses produits de leurs étals. » Sophie Béranger, à la tête du service de la protection des populations se veut rassurante tout comme l’est Anny Courtade : « De nombreux points de contrôle sont prévus tout au long de la chaîne, à commencer par l’arrivée des marchandises où nous refusons systématiquement les livraisons qui ne correspondent pas à la règlementation en vigueur, en particulier au niveau des températures et des dates. ».
Interrogé par le public sur les farines animales qui pourraient être à nouveau autorisées pour nourrir les poissons d’élevage, Gaston Franco réplique : « Rien n’est encore décidé au niveau européen et je vous prie de croire qu’avec mes collègues nous nous battrons pour que cela n’aboutisse pas. ». Une bonne nouvelle et un son de cloche différent que celui lu et entendu sur divers médias. Pour le Professeur Hébuterne : « Nos assiettes sont sans doute moins malades qu’auparavant au niveau bactériologique mais l’économie et le secteur agro-alimentaire ont inventé de nouveaux produits certes moins chers mais, par exemple, beaucoup plus riches en graisse. ».
Une heure et demie plus tard, Olivier Biscaye concluait cette première édition des « Jeudis de l’actu » non sans rappeler le prochain rendez-vous, jeudi 28 mars à 18h30 dans l’amphithéâtre de l’IPAG Nice, pour la seconde thématique qui ne pourrait être plus d’actualité : « l’Eglise doit-elle changer ? »