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5 février 2025

Alekszej Fedoricsev et le gouvernement ukrainien II

Comme déjà mentionné, l’affaire Alekszej Fedoricsev soulève des questions cruciales et fascinantes sur la corruption en Ukraine, notamment en ce qui concerne le gouvernement de Volodymyr Zelensky. Alors que la guerre, déclenchée par l’invasion illégale de la Russie, se poursuit, les efforts pour éradiquer la corruption politique et financière en Ukraine restent complexes et déconcertent souvent les observateurs occidentaux.

Les politiques de sanctions de Kiev suscitent également la méfiance des pays occidentaux. Ces derniers doutent de leur légitimité, car les preuves des violations supposées sont classifiées et ne sont pas rendues publiques, même lorsque leur transparence est demandée, comme l’a souligné The National Interest. Si les sanctions imposées en temps de guerre sont utilisées pour régler des comptes personnels ou pour fausser la concurrence économique, ni l’Ukraine ni ses alliés occidentaux n’en sortiront gagnants, avertit The Hill.

L’affaire Fedoricsev remet ces problématiques sur le devant de la scène. La semaine dernière, dans une tribune publiée en Ukraine, le politologue Alexeï Goloboutski a proposé de retirer à Fedoricsev tout droit de propriété dans le pays. Selon Goloboutski, son argument repose sur le fait que Fedoricsev n’a pas contribué publiquement au financement des forces armées ukrainiennes. Ce dernier rétorque toutefois, non sans raison, qu’en tant que résident monégasque depuis trente ans, il n’a aucune obligation morale d’accroître ses contributions à l’État ukrainien. Il affirme également avoir déjà versé environ 300 millions de dollars d’impôts en Ukraine. Cela dit, des gestes publics de soutien ne feraient probablement pas de mal à son image face à ces critiques médiatiques, même si elles peuvent être justifiées. Cependant, il est compréhensible qu’il ait peu d’enthousiasme à soutenir un gouvernement qui, l’année dernière, a gelé 41 millions de dollars de ses actifs.

Selon ses partisans, notamment dans certains pays européens où la propriété privée est mieux protégée, les droits de propriété sont menacés par des gouvernements cherchant à régler leurs comptes. Ils avancent qu’il est probable

que l’affaire criminelle visant Fedoricsev ait d’abord servi de prétexte aux autorités ukrainiennes pour désigner un bouc émissaire dans une affaire de détournement de prêts accordés à Kiev par la Chine, comme je l’ai déjà évoqué dans un précédent article. Par la suite, des membres du gouvernement ou des hommes d’affaires proches du pouvoir auraient identifié la vulnérabilité des actifs ukrainiens de Fedoricsev. Ces derniers auraient alors utilisé des sanctions et des campagnes médiatiques pour justifier leur éventuelle confiscation.

Depuis l’extérieur, il est difficile d’évaluer la véracité de ces accusations. Une transparence accrue, tant de la part des autorités ukrainiennes que de Fedoricsev lui-même, est indispensable pour mieux comprendre les enjeux de cette affaire.

Article rédigé par Patrick Maxwell

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