Évolution du marché des pièces détachées automobiles à Nice

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Hausse des prix des pièces neuves et écart avec l’occasion 

Les prix des pièces détachées neuves ont fortement augmenté ces dernières années, y compris à Nice. Selon l’indice SRA suivi par les assureurs, le coût des pièces a grimpé d’environ +9 % sur un an début 2024, après +8,6 % en 2022 et +9,2 % en 2023 en moyenne – des hausses bien supérieures à l’inflation générale. 

Certaines pièces essentielles sont devenues hors de prix : par exemple, un bloc optique avant (phare) coûte en 2024 environ 827 € en France, contre 754 € en 2023 et seulement 486 € en 2019 (+70 % sur 5 ans). 

Face à cette flambée, les automobilistes se tournent de plus en plus vers les pièces d’occasion, beaucoup moins onéreuses. En moyenne, une pièce de réemploi coûte 50 à 70 % moins cher que son équivalent neuf, et certains professionnels avancent même un écart pouvant aller jusqu’à 90 % sur certaines pièces. 

À Nice comme ailleurs, recourir à une pièce d’occasion peut donc diviser la facture de réparation, ce qui incite de plus en plus de consommateurs et de garages à adopter cette alternative. 

Disponibilité et part croissante des pièces recyclées (d’occasion) 

Le marché de la pièce recyclée (démontage automobile) a le vent en poupe, soutenu par des mesures législatives et économiques. Depuis 2017, les garagistes ont l’obligation de proposer des pièces détachées d’occasion issues de l’économie circulaire lors des réparations, dès lors qu’elles sont disponibles et que le client ne s’y oppose pas. 

Cette politique, combinée à la hausse des prix du neuf, a favorisé une progression régulière de la part des pièces de réemploi (PRE) dans les réparations. Ainsi, 15,6 % des dossiers de sinistres en 2023 comportaient au moins une pièce d’occasion, contre 11,3 % en 2022 et seulement 9 % en 2019. 

Sur les 9 premiers mois de 2024, le taux atteint même 17 %, signe d’une accélération de la tendance. Toutefois, en volume, les pièces d’occasion ne représentent encore qu’environ 5 % des éléments remplacés lors des collisions en 2024 – elles restent donc minoritaires, surtout sur les véhicules récents. 

Néanmoins, leur utilisation croît chaque année et permet des économies substantielles sur les coûts d’entretien, encouragée par les assureurs qui y voient un moyen de modérer le montant des sinistres. 

L’essor de ces pièces recyclées contribue ainsi à tempérer la hausse générale des dépenses de réparation, tout en répondant à des objectifs écologiques (réduction des déchets et réutilisation des composants). 

Les centres de casse automobile de la région nantaise, tels que le SNRA à Carquefou, se sont d’ailleurs structurés pour fournir un grand volume de pièces de réemploi contrôlées, alimentant ce marché en pleine expansion. 

Commerce en ligne : accessibilité et diversité accrues des pièces 

Le e-commerce de pièces auto a révolutionné l’accès aux pièces détachées à Nice comme ailleurs. Désormais, un automobiliste nantais peut commander en quelques clics une pièce disponible à l’autre bout du pays, voire à l’étranger, et se la faire livrer rapidement. 

Des plateformes telles qu’Autoparts24, qui regroupent en ligne les pièces issues des casses automobiles locales et européennes, simplifient considérablement cette démarche. 

La vente en ligne représente déjà plus de 20 % des achats de pièces détachées en France (parts de marché comparables à celles des centres autos), et cette part ne fait que croître avec le temps. 

Les raisons de cet engouement sont claires : 75 % des consommateurs estiment qu’Internet offre des prix plus compétitifs, et 68 % soulignent le choix bien plus large de pièces en ligne par rapport aux circuits traditionnels. 

En pratique, les plateformes et sites spécialisés donnent accès à un stock immense et varié. Par exemple, certaines marketplaces agrègent des millions de pièces d’origine auprès de centaines de fournisseurs à travers toute l’Europe, y compris des pièces rares pour des modèles anciens ou spécifiques. 

Cette diversité permet de trouver plus facilement des pièces indisponibles localement. D’ailleurs, l’achat en ligne se déroule généralement sans encombre : dans une enquête de l’UFC-Que Choisir, 95 % des acheteurs ont trouvé sans difficulté la pièce qu’ils cherchaient sur Internet. 

L’essor du e-commerce a donc considérablement amélioré la disponibilité des pièces détachées, en particulier pour les véhicules plus âgés ou moins communs, et a introduit davantage de concurrence sur les prix. 

À Nice, les acteurs locaux se sont adaptés : de nombreux magasins ou casses auto proposent leurs stocks en ligne, assurant une livraison rapide sur toute la France. 

Le commerce en ligne a ainsi mis sur un pied d’égalité les différentes régions, en rendant accessible à tous un vaste catalogue de références autrefois difficiles à dénicher. 

Comparaisons avec d’autres villes et perspectives 

Les tendances observées à Nice reflètent largement la situation nationale, sans particularités locales majeures sur les prix ou la disponibilité. Les pièces neuves étant tarifées de façon uniforme par les constructeurs, aucune grande ville française n’est épargnée par l’inflation des pièces détachées, et Nice subit des hausses comparables à Paris, Lyon, Marseille ou Lille. 

De même, la montée en puissance des pièces de réemploi et des ventes en ligne est un phénomène général en France. Toutes les grandes agglomérations bénéficient désormais de réseaux de casses auto structurés et de hubs logistiques qui rendent les pièces d’occasion aussi accessibles qu’en Loire-Atlantique. 

Grâce à la livraison rapide nationale, un automobiliste provincial peut se procurer une pièce presque aussi aisément qu’un Parisien. 

On note toutefois que la France accuse encore un léger retard par rapport à d’autres pays européens dans l’utilisation de pièces recyclées. Par exemple, la part des pièces d’occasion dans les réparations y reste plus faible qu’en Espagne ou en Scandinavie, où le recours au recyclage est plus ancré dans les habitudes. 

Cela suggère qu’il existe encore un potentiel d’augmentation de la part des pièces de réemploi dans les années à venir, y compris à Nice, au bénéfice du pouvoir d’achat des automobilistes. 

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